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Un première sortie en toute simplicité pour le pape François

Un première sortie en toute simplicité pour le pape François

Le nouveau pape François a effectué mercredi sa première sortie dans Rome en toute simplicité, selon les témoignages. Le cardinal québécois Jean-Claude Turcotte prédit d'ailleurs que le pape, connu pour son mode de vie simple, sera « un saint homme et un gars qui est près des pauvres ».

Jeudi matin, le souverain pontife s'est rendu prier à la basilique Sainte-Marie-Majeure. Il avait promis la veille qu'il demanderait à la Vierge Marie de veiller sur la ville de Rome. Il a aussi signifié son intention d'aller rendre visite à son prédécesseur, Joseph Ratzinger, en retraite pontificale à Castel Gandolfo. Il veut aussi célébrer une première messe à la chapelle Sixtine, là où il a été choisi comme 266e pape.

« Il est resté 20 minutes devant l'antique représentation de la Vierge et a déposé un bouquet de fleurs, très simple », a raconté à l'Agence France-Presse Giuseppe, l'un des 15 séminaristes, religieuses et prélats qui ont pu assister à la première sortie du pape argentin.

« Il portait la soutane blanche, des chaussures noires et non rouges, son anneau de cardinal et une croix en argent », a confié le religieux, encore ému d'avoir pu faire partie de ce groupe privilégié qui l'a accompagné pour cette visite très privée tôt le matin dans la basilique, fermée au public.

Un pape près des pauvres

L'archevêque de Montréal, Jean-Claude Turcotte, qui connaît l'Argentin Jorge Mario Bergoglio depuis 20 ans, est très content de son élection. En plus d'être simple, « il est capable d'être drôle », assure le cardinal qui participait la veille au conclave.

En entrevue à Radio-Canada, le cardinal Turcotte a abordé la question du choix du pape en expliquant qu'« assez rapidement, s'est dessiné une figure. Une figure de quelqu'un qui pourrait d'abord être un saint, quelqu'un qui est proche des pauvres, quelqu'un qui pourrait s'attaquer à corriger certaines erreurs de la Curie, à corriger aussi les erreurs de l'Église ».

« Il faut reconnaître que l'Église a fait des bêtises et que ce sont des choses absolument intolérables », a-t-il reconnu.

Sur la question des changements attendus du nouveau chef de l'Église, le pape actuel « est un homme qui a une ligne de pensée », a souligné Mgr Turcotte.

Pour l'archevêque de Montréal, s'il y a « des choses inacceptables avec l'Évangile, c'est l'homme qui va les dénoncer ».

Mgr Turcotte souligne par ailleurs que le pape François est, à 76 ans, un homme assez âgé. Mais la décision de Benoît XVI de démissionner lorsqu'il a senti la santé le quitter est un choix « qui inspire », dit encore le cardinal québécois. La démission de Benoît XVI marque l'Église et elle pourrait inciter les futurs papes à l'imiter.

L'Argentin est devenu le premier jésuite et le premier non-Européen à accéder à la papauté depuis le Moyen-Âge. Il a choisi le nom de François pour rendre hommage à Saint-François-d'Assise, l'humble religieux qui a consacré sa vie aux pauvres.

L'élection de Jorge Mario Bergoglio après seulement deux jours de conclave a suscité une certaine surprise mercredi. Sa nomination a déjoué tous les pronostics. Mais les fidèles rassemblés à la place Saint-Pierre ont salué son arrivée à la tête de l'Église catholique romaine avec enthousiasme.

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