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La constance selon Eller

La constance selon Eller

Lars Eller a refait le coup. Mercredi, l'attaquant du Canadien a dicté le rythme de la rencontre face aux Sénateurs d'Ottawa de la façon qu'un choix de premier tour peut le faire.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Comme on l'avait vu la saison dernière quand il avait inscrit quatre buts face aux Jets de Winnipeg, Eller est capable du meilleur. Mais comme on l'a aussi constaté en tout début de saison, quand Michel Therrien l'a relégué à la passerelle le temps de deux matchs, il est aussi capable du pire.

Un regard sur la production d'Eller en dit d'ailleurs long sur ses hauts et ses bas. Le Danois compte 15 points en 25 matchs cette saison, répartis de cette façon : deux matchs de trois points, trois matchs de deux points et trois rencontres d'un point. Et n'oublions pas qu'il a marqué en fusillade dans sa troisième rencontre d'un point, mercredi.

Et il y a la façon. Tout ce qu'il touchait, face aux Sénateurs, se transformait en chances de marquer, souvent créées par lui-même. Sur son but en première période, par exemple, il a servi un bon coup d'épaule à Jakob Silfverberg, qui a ensuite permis au Tricolore de s'installer en zone offensive, où sa présence au filet lui a permis de marquer.

Eller a également soulevé la foule, tard en troisième période, en manoeuvrant avec la rondelle en zone adverse, déjouant pratiquement chaque adversaire au moins une fois, quand ce n'était pas deux.

L'illusion serait toutefois de croire qu'Eller peut être aussi dominant soir après soir. Et le numéro 81 en est bien conscient.

« Tu veux toujours être meilleur lors du match suivant, mais personne ne joue 48 ou 82 excellents matchs par année, rappelait Eller, dans le vestiaire après le match. Il y aura des hauts et des bas. L'idée est de toujours élever ton niveau inférieur. Et quand tu connais une mauvaise soirée, tu simplifies les choses, tu travailles un peu plus fort. »

Entre les deux oreilles

Eller ne s'est jamais caché qu'il croyait ferment en l'utilité d'un psychologue sportif. En plus de celui du Canadien (Sylvain Guimond), le joueur de centre consulte en été un spécialiste en Suède. Et ça semble porter ses fruits.

« Lars a été phénoménal, il patine bien, s'améliore et il s'amuse », a mentionné Michel Therrien après le match mercredi.

Eller semble en effet avoir le sourire plus facile que la saison dernière. Et c'est justement au-dessus des épaules qu'on sent une différence majeure. Sa réponse à un journaliste qui lui a fait remarquer qu'il avait pris du coffre (il a gagné cinq kilos par rapport à la saison dernière) en dit long.

« Ça ne peut pas faire de mal d'avoir quelques livres de muscle de plus, mais le plus important est ici, a-t-il répondu, en pointant sa tête. Brendan Gallagher fait quoi? 5 pi 8? Les muscles n'expliquent pas tout. Ça aide, mais le plus important est le mental, la confiance. »

Pour un joueur arrivé à Montréal en retour d'un certain Jaroslav Halak à l'été 2010, on devine que l'aspect mental peut revêtir une telle importance. Avec des soirées comme il vient de connaître, avec les performances du Canadien cette saison, cette transaction finira peut-être par s'équilibrer.

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