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L'employé de la morgue congédié à Québec donne sa version des faits

L'employé de la morgue congédié à Québec donne sa version des faits

L'homme qui a été congédié par le Bureau du coroner pour avoir utilisé de « façon inappropriée » des photos de cadavres affirme que le matériel photographique n'est jamais sorti des bureaux de la morgue. L'ex-employé a tenu à donner sa version des faits à Radio-Canada dans le but de rassurer la population.

L'homme dans la soixantaine, qui ne veut pas être identifié, a travaillé 14 ans pour le Bureau du coroner avait d'être congédié en mars 2012. Ses tâches de travail consistaient entre autres à photographier les cadavres et fournir aux coroners ou aux corps policiers des clichés pour leurs enquêtes.

Même s'il lui était interdit de le faire, dès 2010, l'ex-employé dit avoir transféré des photos d'un système informatique hautement sécurisé à la morgue sur une clé USB dans le but de visionner plus rapidement les clichés. Il admet toutefois avoir pris des photos qui ne se retrouvaient pas dans la banque officielle pour sa propre collection. Il lui est arrivé de prendre des photos de seins de cadavres « parce qu'ils étaient beaux », dit-il.

L'ancien employé de la morgue soutient toutefois qu'il n'y avait pas que des photos de femmes et d'enfants dans son album, comme le rapportent les médias. Il y avait des hommes également et la majorité des photos ont été prises dans un but professionnel, selon ses dires.

L'ex-employé parle d'un album comprenant seulement « quelques dizaines » de photos montrant les parties intimes de cadavres. Aucune photo d'enfants n'a été prise de « façon inappropriée », affirme-t-il.

Mercredi, la coroner en chef Louise Nolet avait tenu à démentir les rumeurs selon lesquelles le matériel aurait été utilisé à des fins de pornographie juvénile. Aucune accusation criminelle n'a d'ailleurs été déposée contre l'employé.

L'homme prend le blâme pour ses agissements et répète que « jamais une photo n'est sortie du Bureau du coroner. »

Bien que le Bureau du coroner affirme avoir pris tous les moyens nécessaires pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise, des voix s'élèvent pour critiquer la façon dont l'enquête a été menée.

La Coalition avenir Québec réclame, entre autres, une enquête policière pour faire la lumière sur les événements.

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