Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Émilie : l'amour au temps du transmédia

Émilie : l’amour au temps du transmédia
Courtoisie Radio-Canada

Elle est jolie, charmante, un brin volage… et elle a quatre hommes à ses pieds. Depuis jeudi dernier, le grand public est lui aussi invité à craquer pour Émilie, personnage-titre d’un ambitieux projet transmédia propulsé par Radio-Canada et Attraction Images. À travers quatre courts-métrages sur le web et un film qui prendra l’affiche en avril, on découvrira non seulement l’univers de cette jeune trentenaire, mais on sera également appelés à influencer son destin en s’impliquant via le volet interactif de l’histoire.

On avait fait la connaissance d’Émilie (Émilie Bibeau) pour la première fois en février, dans les capsules Taxi Apollon. Quelques jours plus tard, voilà que la jeune héroïne devient la vedette de sa propre fiction. Celle-ci se déclinera d’abord en quatre web-épisodes de 15 à 20 minutes, dévoilés un à un, le jeudi, à toutes les deux semaines. Puis, l’aventure se conclura dans un long-métrage qui prendra l’affiche en salles le 19 avril. L’objet de cette épopée virtuelle et cinématographique? La quête de l’âme sœur de la belle, qui provoque à n’en pas douter beaucoup d’émoi chez les mâles qui croisent sa route.

Imbroglio sentimental

L’intrigue débute alors qu’Émilie s’apprête à quitter le Québec pour aller refaire sa vie au Maroc en compagnie de son copain, Bruno (Jean-François Nadeau). Or, le matin du départ, sans savoir pourquoi, elle se réveille chez un inconnu et Bruno, en furie, rompt sans demander son reste. Repentante, l’amoureuse contrite traversera alors la métropole d’est en ouest pour retrouver l’élu de son cœur et se faire pardonner. Mais, ce qu’elle n’a pas prévu, c’est qu’au même moment, trois de ses anciens soupirants se sont mis en tête de la reconquérir et sont à ses trousses pour lui dévoiler leurs sentiments. S’ensuivra un chassé-croisé romantique dont l’issue pourrait nous surprendre.

Jeff (Guillaume Perreault), un jeune acteur qui a jadis fréquenté Émilie, sera le premier à pourchasser l’enchanteresse dame. Mathieu (Patrick Drolet), son ami d’enfance, épris d’elle depuis toujours, se déclarera de son côté le 14 mars. Ce sera ensuite au tour de Patrick, son cavalier d’adolescence, de se manifester, avant que Bruno, son actuel partenaire, ait lui aussi droit à son moment de gloire, le 11 avril.

« Émilie est une jeune femme bien de son temps, explique Émilie Bibeau, sur qui repose tout le concept. Elle a une certaine candeur et elle est très sympathique. Au moment où on la retrouve dans l’histoire, elle pense qu’elle a réglé les démons de son passé… mais elle va se rendre compte que ce n’est peut-être pas le cas tant que ça! (rires) »

Amie de longue date de Francis Delfour et Guillaume Lonergan, scénaristes de la trame d’Émilie (Guillaume réalise aussi l’ensemble, en collaboration avec Jean-Christophe Yakono), la comédienne a raconté que ses deux camarades souhaitaient, avec cette comédie romantique d’action, montrer des hommes dans la jeune trentaine qui n’ont pas peur de s’engager émotivement.

L’histoire dont vous êtes le héros

Au-delà de son enrobage amusant, la particularité d’Émilie réside dans son caractère interactif et transmédia. Le spectateur devra réellement apporter son concours au déroulement du récit en aidant les différents personnages lorsque ceux-ci en émettront la demande. Les choix ainsi effectués modifieront la trajectoire des têtes d’affiche des quatre courts-métrages.

Par exemple, on pourra envoyer un message-texte à l’un pour le sortir d’une situation embarrassante ou téléphoner à l’autre pour le conseiller sur la voie à emprunter. On aura aussi accès aux boîtes vocales de l’entourage d’Émilie, à ses courriels et à d’autres contenus reliés. En somme, en plus de se déployer sur plusieurs plateformes, Émilie offre à ses adeptes une sorte de jeu où ils sont eux-mêmes les héros.

À l’heure où Internet occupe une place de plus en plus grande dans les habitudes de consommation des Québécois, mais où la télévision détient encore ses droits, une initiative comme Émilie saura-t-elle interpeller monsieur et madame tout le monde ?

« Je pense que le public est toujours prêt à prendre ce qu’on lui donne, estime Émilie Bibeau. Après, c’est à lui de choisir s’il aime ou pas. On est libres d’éprouver et de ressentir ce qu’on veut devant ce qu’on nous présente! »

Pierre-Mathieu Fortin, chef de la création originale pour Internet et services numériques de Radio-Canada, y va pour sa part d’un exemple concret pour imager l’envie des amateurs du genre de se rapprocher de l’imaginaire qui se dessine devant eux.

« Le téléroman Unité 9 a une page où les gens peuvent aller écrire aux prisonnières de la série, relève-t-il. Les gens rédigent des lettres et se confient aux personnages. Je pense que le public s’amuse lui-même à brouiller les liens entre la fiction et la réalité. »

Pour plonger dans l’environnement à la fois fantastique et réaliste d’Émilie, consultez le site de Radio-Canada, sur la page Facebook ou sur Twitter.

INOLTRE SU HUFFPOST

En photos

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.