Afin de s'attaquer à la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée dans certains secteurs, Ottawa envisage de modifier en profondeur la façon dont il verse de l'argent aux provinces pour la formation de la main-d'uvre, ce qui fait craindre un nouvel affrontement entre le gouvernement fédéral et les provinces.
Ottawa songe à adopter certains paramètres qui feraient en sorte que les 2 milliards de dollars transférés chaque année soient dépensés dans des secteurs précis où l'embauche de ressources humaines qualifiées est problématique.
« On ne se fera certainement pas dire de façon unilatérale par le gouvernement fédéral quoi faire avec nos politiques de main-d'uvre », a réagi le ministre québécois des Affaires intergouvernementales, Alexandre Cloutier.
La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, se montre satisfaite de la formule actuelle et souhaiterait plutôt que la bonne entente entre Ottawa et son gouvernement se poursuive.
Le chef intérimaire du Parti libéral du Canada accuse quant à lui le gouvernement Harper de ne pas savoir « comment consulter ».
En revanche, Christopher Smillie, porte-parole du Syndicat canadien des métiers de la construction, soutient que des changements sont nécessaires, la pénurie de main-d'uvre qualifiée étant, selon lui, devenue l'enjeu économique principal au pays.
D'après des informations de Martin Bégin