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Souray, dans l'ombre de Koivu

Souray, dans l'ombre de Koivu

Une équipe qui ne perd que 3 de ses 15 premiers matchs ne manque généralement pas de héros individuels. À Anaheim, on a louangé tantôt Saku Koivu et Teemu Selanne, tantôt cet intrigant gardien qu'est Viktor Fasth.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Mais les exploits de Sheldon Souray, eux, passent plutôt inaperçus. Pourtant, l'ancien défenseur du Canadien, jadis reconnu pour ses prouesses offensives, se démarque là où il n'a pas l'habitude de le faire : dans la colonne des plus et des moins.

Après 15 matchs, Souray vient à égalité au 2e rang de la Ligue nationale avec un dossier de +13, tout en présentant une respectable fiche offensive de 8 points. C'est le même Sheldon Souray qui, rappelons-le, avait connu une saison de -28 à Montréal et une de -19 à Edmonton.

« J'ai commencé ma carrière en tant que défenseur robuste à caractère défensif, avant de devenir un spécialiste de l'avantage numérique, et je suis maintenant un joueur différent. J'ai pas mal joué tous les rôles!, estime Souray, en entretien téléphonique avec Radio-Canada Sports.

« Ce que j'ai compris avec le temps, c'est qu'à Montréal, je me concentrais seulement sur l'attaque pour montrer que je pouvais apporter autre chose. Maintenant, je suis prêt à sacrifier des points pour avoir plus de responsabilités défensives et être plus complet. »

Si Souray a ressuscité sa carrière en Californie, il doit une fière chandelle aux Stars de Dallas, avec qui il a rebâti sa confiance la saison dernière. Après quatre saisons désastreuses dans l'organisation des Oilers, marquées notamment par le poids d'un contrat de 27 millions de dollars, le colosse a eu la chance de relancer sa carrière au Texas en 2011-2012, sur la base d'un contrat d'un an. L'été venu, le vétéran de 36 ans a profité de son autonomie pour se rapprocher de Beverly Hills, là où ses deux filles habitent.

« J'ai vraiment aimé Dallas, reconnaît-il. Ça m'a permis d'être moi-même et de recommencer à m'amuser, ce qui m'a manqué à Edmonton. J'étais avec une équipe qui croyait en moi. C'était une bouffée d'air frais. Et c'était plaisant de le faire en toute quiétude, loin de l'attention médiatique. »

Des contributions inattendues

Pour que les Ducks présentent une telle fiche, Souray n'est évidemment pas le seul à avoir amorcé la saison du bon pied.

À l'avant, les deux meilleurs marqueurs sont deux « vieillards » finlandais, Koivu (38 ans) et Selanne (42 ans). Les deux acolytes comptent respectivement 14 et 15 points.

« Il joue comme s'il a 25 ans, estime Souray. À Montréal, on sentait qu'on avait la responsabilité de transporter l'attaque, mais ici, avec Corey Perry, Ryan Getzlaf et Bobby Ryan, on peut partager les tâches. »

En Koivu, Souray a également renoué avec un ami.

« Nous avions toujours gardé contact (depuis Montréal), c'est une amitié pour la vie qui va au-delà du hockey. À Anaheim, il a joué un grand rôle dans la nouvelle identité de l'équipe, comme il l'avait fait à Montréal à l'époque. »

Et devant le filet, Fasth fait tourner les têtes. La recrue de 30 ans s'est montrée si impressionnante qu'après 8 départs, les Ducks lui ont consenti une prolongation de contrat de deux ans. Tout ça pour un gardien resté inaperçu en Suède depuis des années.

« Il ne joue pas comme une recrue. On dirait qu'il est dans la ligue depuis 10 ans tellement il est calme. »

L'unique nuage au-dessus d'Anaheim : la situation contractuelle de Perry et Getzlaf, les piliers offensifs de l'équipe depuis sa conquête de la Coupe Stanley en 2007. Les deux attaquants sont en voie de devenir joueurs autonomes sans compensation cet été, et déjà, certains voient le duo comme les Ryan Suter et Zach Parisé de 2013, deux joueurs qui pourraient bien se vendre aux 30 équipes de la LNH comme une unité.

Souray est convaincu que ses deux coéquipiers sont assez professionnels pour ne pas se laisser distraire par la situation.

« Ces joueurs-là sont des professionnels, assure Souray. Ce sont des joueurs d'élite qui seront convoités par les 30 équipes. Mais pour l'instant, ils sont ici et font partie de ce qu'on bâtit. Et ils sont assez matures pour savoir que ça se règlera en temps et lieu. Ils gèrent bien la situation et s'assurent de ne pas créer de distraction. »

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