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Des groupes francophones défendent le renforcement de la loi 101

Des groupes francophones défendent le renforcement de la loi 101

Alors que le week-end dernier, des anglophones manifestaient dans le centre-ville de Montréal pour dénoncer le projet de loi 14, cette fin de semaine, des groupes pour la protection de la langue française se portent à sa défense, et trouvent même qu'il devrait aller plus loin.

Réunis samedi à Saint-Basile-Le-Grand, en Montérégie, la Société nationale des Québécois et la Société Saint-Jean Baptiste ont tenu un colloque réunissant plusieurs personnalités au sujet du projet de loi.

Le projet de loi 14 prévoit entre autres choses de faire de l'usage du français un droit inclus dans la Charte québécoise des droits et libertés. Il propose de renforcer le respect du français comme langue de travail et obligerait également les municipalités qui comptent moins de 50 % d'anglophones à renoncer à leur statut bilingue. Actuellement, 84 villes au Québec ont le statut de villes bilingues.

L'ancien député péquiste Pierre Curzi, présent au rassemblement samedi, estime que cette dernière disposition est justifiée, puisque les municipalités bilingues au Québec ne le sont plus dans les faits, dit-il.

Pour un renforcement, mais pas pour le zèle

Devant les cas rapportés par les médias ces derniers jours faisant état d'un excès de zèle de la part de l'Office québécois de la langue française (OQLF), les participants au colloque s'entendent sur un point : l'Office doit faire preuve de modération dans l'application de la loi 101.

Cette semaine, une plainte déposée par l'Office contre un restaurant italien qui inscrivait le mot « pasta » au lieu de « pâtes » sur son menu, avait déclenché une vague de critiques. Or, selon le président du Mouvement Québec français, Mario Beaulieu, cette erreur de la part de l'Office, qui s'est rétracté, ne sert que les détracteurs de la loi 101. « Les médias anglophones essaient de nous faire passer pour des xénophobes qui profitent de n'importe qu'elle petite erreur », dit-il.

Mario Beaulieu fait partie de ceux qui voudraient que le projet de loi 14 aille plus loin que ce qu'il propose en ce moment. Il souhaiterait que la loi interdise l'usage de l'anglais dans les institutions québécoises. Mais M. Beaulieu est réaliste. Le projet de loi ne pourra pas être renforcé, admet-il, puisqu'il aura besoin de l'appui de la Coalition avenir Québec (CAQ) pour être adopté.

Le Parti libéral du Québec a déjà fait part de son intention de rejeter la proposition du gouvernement péquiste minoritaire. La CAQ doit donc nécessairement lui donner son appui pour qu'il soit adopté. La ministre responsable de la Charte de la langue française, Diane De Courcy, a d'ailleurs confirmé samedi au colloque que certaines des suggestions de la CAQ sur le projet de loi seraient étudiées.

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