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L'adversité comme apprentissage

L'adversité comme apprentissage

Il est peut-être trop tard pour participer aux séries, mais les Bulldogs de Hamilton jouent mieux dernièrement, même si l'équipe croupit toujours au 15e et dernier rang de l'Association de l'Ouest de la Ligue américaine.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Les hommes de Sylvain Lefebvre accueilleront vendredi soir, à Montréal, les Americans de Rochester, et tenteront de signer un sixième gain à leurs huit derniers matchs.

Le club-école du Canadien vit en effet ses meilleurs moments de la saison, une situation pas entièrement étrangère à la fin du lock-out dans la Ligue nationale.

« Avec le lock-out, plusieurs équipes étaient plus fortes avec des joueurs de la LNH, mais nous, on a presque gardé la même équipe, sauf [Brendan] Gallagher, explique Lefebvre, entraîneur-chef de l'équipe. Il y a eu les blessures aussi qui font partie de l'adversité. Et plusieurs joueurs jouent beaucoup de minutes et vivent pratiquement deux saisons en une. »

Quand Lefebvre parle de cet apprentissage, il a surtout en tête ses défenseurs. Cinq de ses six défenseurs en uniforme vendredi soir, rappelle-t-il, en sont à une première saison chez les professionnels. Avec une formation aussi jeune, pas surprenant qu'il ne s'attarde pas aux résultats.

« Pour développer des gagnants, il faut faire face à l'adversité, ajoute Lefebvre. Lorsqu'il y a des séquences plus difficiles, il faut apprendre à s'en sortir. »

Cette mentalité, des plus réalistes, explique en partie le récent revirement de situation à Hamilton.

« On garde les choses plus simples, explique le défenseur Frédéric St-Denis, absent vendredi soir sur blessure à un genou. C'est un vieux cliché, mais on met les rondelles au filet, on va chercher les retours et on limite les revirements. On sait qu'on n'a pas la grosse équipe, on est jeunes, donc on ne gagnera pas 6-1. On va gagner 3-2, c'est ce qu'on doit réaliser. »

St-Denis ne parle pas à tort et à travers. Dans leur récente séquence de quatre victoires, les Bulldogs ont triomphé trois fois par l'écart d'un but.

Attaque au neutre

Une constante dans les problèmes de la formation ontarienne cette saison a été l'attaque. D'ailleurs, les deux derniers revers de l'équipe ont été des jeux blancs.

Seulement 2 marqueurs comptent au moins 10 buts, mais l'un d'eux, Gallagher, est à Montréal et y passera le reste de la saison.

Blake Geoffrion devait occuper un rôle offensif, mais se remet encore d'une grave fracture au crâne subie justement à Montréal en novembre. Aaron Palushaj a été blessé, puis réclamé au ballottage par l'Avalanche, tandis que Louis Leblanc est également passé par l'infirmerie et connaît depuis une saison de misère, avec 10 points en 36 matchs. Même après être revenu au jeu, son entorse à une cheville a continué à lui nuire.

Le résultat est donc que Gabriel Dumont se retrouve en situation peu familière : celle de meilleur marqueur de l'équipe, avec 15 buts et 15 passes en 48 matchs. Pour un joueur qui s'est toujours démarqué par sa fougue plutôt que par son talent...

« C'est spécial, mais je ne m'y attarde pas, avoue-t-il. Je fais mon travail et les points viennent. J'ai plus de responsabilités, j'ai l'avantage numérique, mais je ne change pas ma façon de jouer. »

Dumont avait fait bonne impression au bref camp du Tricolore en janvier, et espère toujours être le premier rappelé en cas de besoin avec le grand club. Garde-t-il un il sur les activités quotidiennes du CH?

« Comme tout le monde, j'écoute les matchs quand je peux, je regarde les sommaires, mais pas plus qu'il faut, assure-t-il. Je me concentre à m'améliorer et aider les autres. »

L'expérience d'une vie

Face aux Bulldogs vendredi, les Americans souhaiteront offrir à leur nouvel entraîneur-chef, Chadd Cassidy, une première victoire dans cette fonction.

Cassidy vient de vivre une semaine mouvementée. Il a appris mercredi, quelques heures avant un duel contre les Stars du Texas, qu'il était promu entraîneur-chef, puisque celui qui occupait la chaise, Ron Rolston, a lui-même été promu d'urgence à la tête des Sabres de Buffalo, après le congédiement de Lindy Ruff.

« Je prenais ma douche d'avant-match et j'ai entendu mon téléphone sonner, explique Cassidy. J'avais raté des appels de Ron Rolston et de Darcy Regier [directeur général des Sabres]. Ce n'est pas tous les jours que je rate un appel des deux! Je me doutais qu'il se passait quelque chose.

« J'ai rappelé Ron et il m'a dit qu'il devenait entraîneur des Sabres et que je devenais entraîneur des Americans. J'ai pris quelques instants pour me clarifier les esprits, j'ai eu une conférence téléphonique avec Darcy et je l'ai annoncé à mon épouse, qui n'y croyait pas! »

Ce soir-là, les Americans ont perdu 5-1. Dans une journée moins mouvementée, le résultat pourrait être différent.

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