La nécessité d'augmenter leur audience pourrait expliquer la raison pour laquelle, depuis quelque temps, des camelots du Journal de Montréal et de La Presse remettent gratuitement des copies de leur quotidien aux passants montréalais.
Les copies gratuites sont offertes dans différents points de la ville, mais pas tous les jours.
À La Presse, on explique que cette distribution vise à recruter de nouveaux lecteurs.
De son côté, la présidente de Nadbank, la banque de données sur l'audience des quotidiens, pense que la stratégie vise plutôt à pouvoir arriver à de meilleurs résultats dans les sondages menés par sa firme.
« Ces résultats permettent aux éditeurs de négocier leurs contrats de publicité. Dans le contexte compétitif actuel, les médias écrits doivent rassurer leurs annonceurs », explique Anne Crassweller.
D'autant plus qu'une partie des lecteurs abandonnent les versions papier pour les versions web, qui ne sont pas toujours rentables. En effet, moins de 10 % des Canadiens consomment exclusivement leurs informations sur Internet.
Ainsi, en pouvant se vanter d'avoir un nombre de lecteurs qui dépasse le million chaque semaine, les quotidiens papier peuvent réclamer jusqu'à 25 000 $ pour une pleine page de publicité.
Avec des informations de Pasquale Harrison-Julien