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Octane et Morrow Communications dans la ligne de mire de Bergeron

Octane et Morrow Communications dans la ligne de mire de Bergeron

Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, réclame une enquête sur les contrats octroyés par la Ville de Montréal aux entreprises Octane et Morrow Communications. Ces deux entreprises ont travaillé avec le parti Union Montréal de l'ancien maire Gérald Tremblay.

Dans un point de presse à la mi-journée, M. Bergeron a indiqué qu'il avait demandé de consulter l'ensemble des contrats attribués à ces deux entreprises de communications de 2001 à 2011.

Cependant, le parti a été informé par le responsable de l'accès à l'information de la Ville qu'il n'existait dans le système informatique que les contrats de 2006 à 2011.

Selon les documents qu'a obtenus M. Bergeron, des contrats de plus de 2 millions de dollars ont été attribués à Octane entre 2006 et 2011. Pour la même période, Morrow Communications a obtenu des contrats de 400 000 $.

M. Bergeron a indiqué qu'il allait transmettre les documents à l'Unité permanente anticorruption (UPAC). Il a aussi réclamé une enquête par le service du contrôleur de la Ville ou celui du vérificateur général.

Il a indiqué que, selon plusieurs sources qu'il ne nomme pas, la perquisition de l'UPAC dans les locaux de la Ville de Montréal cette semaine avait un lien avec une enquête sur les contrats octroyés au groupe CBG-Octane.

M. Bergeron a rappelé qu'il avait dénoncé en 2008 deux ententes-cadres signées entre la Ville et les deux entreprises.

« Le 27 mars 2008, deux appels d'offres ont été lancés par la Ville de Montréal. Un pour une entreprise de communication et de relations publiques [...] et un autre pour une entreprise de publicité, promotion et marketing [...]. Le 12 mai, le même comité de sélection a choisi les gagnants de cet appel d'offres. Octane avec une entente-cadre de 750 000 $ et Morrow avec une entente-cadre de 1,5 million de dollars », a-t-il indiqué.

Le chef de Projet Montréal a précisé qu'il était impossible de connaître les membres du comité de sélection qui a octroyé cette entente-cadre. Il a ajouté que la liste des contrats liés à cette entente-cadre est minime. « Seulement 22 des 244 contrats octroyés à Octane ont comme référence l'entente-cadre. De plus, seulement 3 % des contrats sont de plus de 25 000 $. Le total des contrats de moins de 25 000 $, de 2006 à 2011, est de 1,6 million de dollars », a-t-il précisé.

Selon M. Bergeron, le même constat a été effectué pour Morrow Communications, puisque « 2 contrats sur 61 ont une valeur supérieure à 25 000 $ », a-t-il illustré.

Octane dénonce Bergeron

Les déclarations de M. Bergeron ont fait réagir Octane Stratégies en début d'après-midi. L'entreprise estime que M. Bergeron « dévalue le travail et la compétence de la fonction publique, de même que la qualité des services offerts par la firme à la Ville de Montréal » en dénonçant « des contrats légitimement octroyés et supervisés par l'administration publique montréalaise ».

Dans son communiqué, la firme estime que le conseiller François Limoges, un ex-employé du groupe CJB remercié en 2001, et Richard Bergeron « entretiennent la confusion » sur les contrats et les sommes avancées.

Pour Octane Stratégies, M. Bergeron confond « contrats » et « bons de commande », précisant qu'un contrat peut faire l'objet de « plusieurs bons de commande ».

La firme de communication a indiqué que les prestations offertes à Union Montréal lors de la campagne électorale de 2001 ont été « acquittées » par le parti.

Les précisions de Morrow Communications

Morrow Communications estime dans un communiqué que les faits rapportés par M. Bergeron sont « erronés ».

La firme affirme qu'elle a bel et bien remporté un mandat pour « une entente-cadre d'une valeur de 1,5 million de dollars ». Cependant, Morrow Communications affirme qu'elle « n'a effectué que pour 135 167 $ de services sur trois ans et non 1,5 millions de dollars ».

Morrow Communications précise avoir participé à un autre appel d'offres trois ans plus tôt, mais qu'elle n'a pas été retenue.

Par ailleurs, la firme de communication atteste avoir livré des prestations de 2006 à 2011 pour un montant de 286 430 $.

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