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Les serriculteurs veulent profiter des surplus d'Hydro-Québec

Les serriculteurs veulent profiter des surplus d'Hydro-Québec

Les producteurs en serre du Québec aimeraient obtenir leur électricité à meilleur prix. Ils croient que leur avenir passe par des tarifs préférentiels d'énergie pour devenir plus concurrentiel.

Les fruits et légumes provenant du Mexique, des États-Unis et de l'Ontario sont de plus en plus présents sur les tablettes des épiceries. Pour être en mesure de compétitionner avec ces fournisseurs, les serriculteurs du Québec demandent d'avoir accès aux surplus d'Hydro-Québec à taux réduit. « On ne peut pas supporter à l'heure actuelle le coût qu'Hydro-Québec demande pour son électricité », affirme le président du Syndicat des producteurs en serre du Québec (SPSQ), André Mousseau.

Les producteurs souhaitent que les tarifs passent d'environ 10 cents le KWH à 4 cents le KWH, ce qui équivaudrait au tarif alloué aux grandes entreprises par Hydro-Québec.

En profitant de meilleurs tarifs, les serriculteurs affirment qu'ils pourront produire davantage de fruits et légumes en serre. Le SPSQ affirme même que des milliers d'emplois seraient créés. « C'est sûr qu'on pourrait créer des emplois en région. Nous, on évalue entre 2000 et 3000 la capacité du secteur. Ce que les Québécois achètent à l'épicerie c'est 33 % de produits du Québec, le reste vient de l'extérieur », précise André Mousseau.

Produire à l'année

Actuellement, entre 50 et 75 % des 700 producteurs en serre du Québec sont en mesure de produire à l'année. Chez Savoura dans Portneuf, l'abolition des tarifs préférentiels d'électricité en 2005 est devenue un fardeau de plus en plus difficile à supporter. Les tarifs de base d'électricité ont grimpé de 50 % depuis huit ans. Les coûts en chauffage représentent le tiers des dépenses pour l'entreprise.

À long terme, la présidente-directrice générale de Savoura, Marie Gosselin avance que la survie de l'entreprise pourrait être menacée. « D'un côté, on a les tarifs et des coûts qui augmentent de façon fulgurante. De l'autre côté, on est loin d'aller chercher cette augmentation-là dans les prix de nos produits. Au contraire, on diminue le prix de nos produits. »

Les producteurs en serre se donnent cinq ans pour en arriver à trouve une solution avec le gouvernement et Hydro-Québec.

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