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Muller, derrière le bon gars

Muller, derrière le bon gars

Avec son éternel sourire, son charisme devant les caméras, sa grande disponibilité pour les membres de la presse, Kirk Muller a toujours passé pour le « bon gars », peut-être trop pour être entraîneur-chef dans la Ligue nationale.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Mais si vous demandez à son capitaine...

« Tout le monde le voit comme un bon gars, mais quand il veut quelque chose, il s'assure de le faire savoir, crois moi! », lance Eric Staal, à l'issue de l'entraînement matinal des Hurricanes, lundi.

Muller a donné un aperçu de son côté ferme quand il a exposé sa vision de son travail.

« J'ai toujours su quel genre d'équipe je voulais, lance l'ancien adjoint chez le Canadien. Les joueurs me connaissent mieux cette année et je les connais mieux. Ils savent que je les tiens responsables. Ce n'est pas compliqué : si tu joues bien, tu joues. Si tu joues mal, tu ne joues pas. Surtout cette année, la saison est courte, donc on ne peut pas être patient.

« En tant que joueur, j'aimais que mon entraîneur soit honnête avec moi. J'essaie de l'être. Tu fais des erreurs, c'est correct, mais ne recommence pas! »

Des résultats concrets

Le courant passe visiblement entre Muller et ses joueurs. Avant le match de lundi, les Hurricanes venaient au 1er rang de la Division sud-est avec 17 points. L'équipe revient d'un impressionnant voyage de six matchs sur la route, au cours duquel elle a amassé neuf points (4-1-1).

Ce revirement de situation, « Capitaine Kirk » croit l'avoir amorcé la saison dernière. Le 28 novembre 2011, il a hérité d'une équipe qui comptait 20 maigres points en 25 matchs. Dans les 57 matchs suivants, les Hurricanes en ont amassé 62.

En 70 matchs sous ses ordres, les Hurricanes affichent un dossier de 33-24-13 pour 79 points.

« On savait que ça serait difficile de participer aux séries l'an passé, mais on voulait pousser pour montrer qu'on était sur la bonne voie en tant qu'équipe, raconte Muller au sujet de la deuxième moitié de la saison 2011-2012. On s'est demandé ce dont on avait besoin. On cherchait quelqu'un pour jouer avec Eric (Staal), on a obtenu Alexander Semin. Et la situation de Jordan (Staal) s'est présentée. Le proprio était prêt à investir, il a aimé ce qu'il a vu. »

Jusqu'ici, les Hurricanes ont gagné leur pari. Sur le déclin à Washington, le Russe compte 10 points (3 buts, 7 passes) en 13 matchs. Muller ne cesse d'en parler en bien, et le compare même à un de ses anciens coéquipiers...

« Il est notre meilleur fabricant de jeu. Je le voyais d'abord comme un marqueur, mais il me fait penser à Brett Hull. Quand je jouais avec Brett à Dallas, je lui disais : je pensais que tu tirais tout le temps. Tu ne tires pas assez ! Tu aimes mieux faire une passe que marquer. Alex est comme ça, il aime fabriquer des jeux. »

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