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Un gardien de la révolution iranienne abattu en Syrie

Un gardien de la révolution iranienne abattu en Syrie

Un commandant des Gardiens de la révolution islamique iranienne a été tué par des hommes armés en Syrie, ont annoncé des responsables de l'ambassade syrienne au Liban et un commandant rebelle.

Membre du corps d'élite des troupes iraniennes, Houssam Khoshnevis - aussi connu sous le nom d'Hassan Shateri - était président de la « Commission iranienne pour la reconstruction au Liban ». Il effectuait la route de Damas à Beyrouth lorsqu'il est tombé dans une embuscade tendue par des troupes rebelles syriennes. Shateri était à la tête d'une agence iranienne qui aidait à la reconstruction du Liban après la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.

Shateri s'était rendu à Alep « pour étudier des projets de reconstruction de la ville », selon un journal libanais.

L'attaque a été perpétrée par des rebelles près de la ville syrienne de Zabadani, près de la frontière libanaise, selon un commandant de la rébellion syrienne. L'information est confirmée par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui soutient que l'homme a été « tué par balle dans un guet-apens tendu par les rebelles alors qu'il avait quitté Damas et se rendait au Liban ».

De son côté, l'ambassade iranienne au Liban a attribué l'attaque à des « terroristes armés ». Depuis Téhéran, un porte-parole des Gardiens de la révolution iranienne a indiqué qu'Hassan Shateri était « tombé en martyr sur la route de Damas à Beyrouth, tué par des mercenaires et des soutiens du régime sioniste ». Les termes de « mercenaires et soutiens du régime sioniste » sont ceux utilisés par Téhéran pour désigner les rebelles syriens.

M. Shateri est mort au cours d'une journée particulièrement sanglante en Syrie. Au moins 247 personnes, dont 88 rebelles, ont péri dans les violences qui secouent le pays. Jeudi, des raids aériens et des combats se sont poursuivis dans la province pétrolière de Hassaka, dans le nord-est du pays. Des combattants jihadistes se sont emparés d'une ville située à la frontière avec l'Irak, Al-Chaddadé.

Jeudi, les rebelles ont abattu deux avions de l'armée de l'air syrienne dans le nord-ouest du pays, selon l'OSDH. Les deux avions militaires ont été abattus pendant qu'ils bombardaient plusieurs localités de la région de Maaret al-Noomane, dans la province d'Idleb.

Ils ont été abattus à quelques heures d'intervalle.

Un groupe rebelle - « Brigades des descendants du prophète » - a revendiqué l'un des deux faits d'armes, dans une vidéo. Le groupe soutient avoir abattu un appareil russe de type Sukhoi grâce à des armes antiaériennes.

La révolte amorcée en mars 2011 s'est transformée en guerre civile en Syrie. Près de 70 000 personnes ont perdu la vie, à ce jour, au cours du conflit.

Suivez sur Twitter la journaliste-réalisatrice Marie-Ève Bédard qui couvre la crise syrienneTweets de @mebedardSRC

Efforts diplomatiques

Un membre de la délégation d'envoyés spéciaux de l'ONU en Syrie a effectué une première visite sur le terrain en Syrie depuis des mois, selon le site Internet du réseau BBC. Mokhtar Lamani, un diplomate canadien d'origine marocaine, a tenu des pourparlers avec des dirigeants du Conseil révolutionnaire - qui dirige la Commission générale de la révolution syrienne - au nord de Damas, selon un officiel de l'ONU.

M. Lamani a également rencontré des civils et des leaders chrétiens dans la ville de Yabroud. Il leur a exprimé son appui pour l'initiative de paix lancée par la faction de l'opposition syrienne qui est pour sa part tolérée par le régime. Un dirigeant de cette opposition - le Comité national de coordination pour le changement démocratique - Moaz al-Khatib a offert, plus tôt en février, de tenir des pourparlers directs avec le vice-président Farouq al-Sharaa.

M. Al-Khatib a toutefois imposé deux conditions pour tenir de tels pourparlers, soit la libération de 160 000 personnes emprisonnées et la reprise de l'émission de passeports par les ambassades syriennes.

Le ministre de la Réconciliation nationale Ali Haidar a indiqué au journal The Guardian qu'il était prêt à rencontrer M. Khatib « dans n'importe quelle ville étrangère où je peux me rendre afin de discuter de la préparation d'un dialogue national ».

L'opposition et les rebelles ont longtemps insisté sur le fait qu'ils n'entreprendraient pas de dialogue avec le gouvernement tant que le président Bachar Al-Assad n'accepterait pas d'abdiquer.

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