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France : la sédation terminale envisagée dans des cas exceptionnels

France : la sédation terminale envisagée dans des cas exceptionnels

Le Conseil national de l'Ordre des médecins en France envisage pour la première fois la « sédation terminale » pour des patients en fin de vie, ouvrant la voie à l'euthanasie.

Dans un texte intitulé Fin de vie, assistance à mourir, rendu public jeudi, l'institution précise que l'acte doit avoir l'approbation d'un collège médical et devrait avoir lieu dans des « situations exceptionnelles », notamment pour les cas d'« agonies prolongées » ou de douleurs « incontrôlables », auxquelles la loi actuelle ne donne pas de réponse.

Le Conseil national de l'Ordre des médecins préconise également de promouvoir la connaissance, l'accompagnement et l'application de la loi Leonetti de 2005, qui « reste pour l'heure trop peu connue de la population, mais aussi des professionnels de santé ».

Tout en interdisant l'euthanasie, cette loi « autorise, en fin de vie, l'emploi de traitements à doses efficaces pour soulager le patient, avec son accord, quand bien même ces doses seraient susceptibles d'écourter ce qui reste de vie », poursuit l'Ordre des médecins.

Le nombre d'euthanasies en France peut être évalué à 3000 par an, selon Nicolas Brouard de l'Institut national d'études démographiques.

Le 6 février dernier, 250 médecins avaient adressé une lettre au président François Hollande pour protester contre des sanctions à l'encontre d'un urgentiste inculpé pour « empoisonnement » de sept malades en fin de vie.

François Hollande avait promis lors de sa campagne pour l'élection présidentielle « une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité » pour « toute personne majeure en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable », mais il n'a jamais utilisé le mot euthanasie.

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