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Le français en vogue à New York

Le français en vogue à New York
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Le français semble la nouvelle tendance en vogue dans la Grosse Pomme. En effet, à en croire l’intérêt des jeunes New-Yorkais dans les classes de cours de langue française, on peut penser qu’une révolution bilingue a lieu actuellement. Un phénomène bien présent pour lequel les responsables peinent à répondre à la demande.

«Il y a actuellement un intérêt pour le français. On peut même parler d’un engouement pour le bilinguisme à New York. Les gens veulent des cours de français; il y a une vraie demande. C’est une révolution bilingue qui est en marche», analyse Fabrice Jaumont, attaché à l’Éducation de l’ambassade de France à New York.

Hausse des inscriptions

Témoin et initiateur avec d’autres des premiers programmes de cours en français à New York, Fabrice Jaumont est stupéfait de constater l’intérêt des gens de la cité envers le français.

«Ce n’est pas seulement une question de français en lien avec la France. La demande provient de francophones qui ont à cœur le français. Il y a des gens qui viennent travailler à New York provenant de la France et du Canada, mais aussi des Américains qui décident de faire apprendre le français à leurs enfants», remarque-t-il.

Selon les calculs de M. Jaumont (voir tableau ci-dessous), près de 6 000 enfants de moins de 5 ans et 16 000 enfants de 5 à 17 ans auraient le français comme langue commune à la maison à New York. Des chiffres attribuables notamment à la forte présence de familles immigrantes francophones.

L’attrait du bilinguisme

Toutefois, il semble aussi que les New-Yorkais soient plus nombreux désormais à souhaiter faire apprendre une deuxième langue à leurs enfants.

«On collabore avec plusieurs partenaires dont, entre autres, l’ambassade du Canada et la délégation du Québec, afin d’offrir des cours de français, explique l’attaché à l’Éducation à l’ambassade de France. Depuis 2007, on œuvre pour permettre l’ouverture de classes bilingues français-anglais dans les écoles publiques de la ville», fait-il valoir.

Documenter le phénomène

Directeur des communications, relations gouvernementales et affaires éducatives pour la Délégation du Québec à New York, Patrick Hyndman observe également ce phénomène. «On remarque effectivement cette croissance du nombre d’écoles bilingues à New York et un intérêt des gens vers le bilinguisme. Il va falloir toutefois documenter la situation pour mieux mesurer les impacts, pense-t-il. Il y a encore du travail à faire pour mieux expliquer le pourquoi de cet intérêt des New-Yorkais envers le français.»

Une démarche que la Délégation du Québec s’est dite prête à faire. «New York a également besoin de professeurs de français afin de répondre à la demande», note le directeur des communications.

Par ailleurs, M. Hyndman pense que le bassin de francophones qui est en train de se développer pourra profiter au Québec. Comment? Notamment dans une perspective de recrutement de nouveaux étudiants pour les universités québécoises. «Il faut intervenir de façon intelligente», conclut-il.

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