Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

"The Walking Dead", la marche vers le succès

"The Walking Dead", la marche vers le succès

La troisième saison de "The Walking Dead" reprendra son cours dimanche 10 février sur la chaîne câblée AMC après deux mois d'absence. Depuis son arrivée en 2010, la série infectée de zombies n'a cessé de gagner en popularité, au point de devenir l'une des séries du câble actuellement la plus regardée aux États-Unis.

Le 31 octobre 2010, AMC mettait à l'antenne "The Walking Dead", série prouvant le grand écart que la chaîne était capable de faire. Après avoir lancé brillamment "Mad Men" et "Breaking Bad", le diffuseur à péage s'est tourné vers un genre très présent et codifié au grand écran, mais encore très peu abordé à la télévision, les morts-vivants.

La série s'ouvrait sur le désarroi de Rick Grimes, shérif qui se réveille d'un long coma dans un monde envahi par les zombies. Parti retrouver sa femme et son fils, il retrouve en chemin un groupe de survivants, dont il deviendra le leader.

Une réflexion sur la survie et l'humanité

Deux ans et demi plus tard, les vicissitudes des rescapés d'Atlanta sont suivies par environ dix millions de téléspectateurs, soit deux fois plus qu'en 2010. Malgré la violence de certaines scènes, "The Walking Dead" n'a pas fait des membres arrachés et des jets d'hémoglobine son fonds de commerce. Les stars ne sont pas les rôdeurs affamés à la recherche de chair fraîche, mais véritablement les rescapés de l'épidémie.

D'ailleurs, la série aime prendre son temps dans l'installation des personnages. Les deux premières saisons ont servi à implanter l'ambiance chaotique et dangereuse de ce monde post-apocalyptique. Deux ans qui ont permis aux téléspectateurs d'en connaître long sur les héros, de s'attacher à eux. Une fois ce travail accompli, le public n'est plus tellement en recherche de sensations.

"The Walking Dead n'est pas une simple histoire de zombies avec de l'action, du sang et des personnages épais comme du papier à cigarette qui servent de chair à canon. C'est un soap opera sur la survie", explique Robert Kirkman, auteur du comic book qui a inspiré la série. L'homme n'est pas resté étranger à l'adaptation d'AMC, malgré les libertés scénaristiques prises par le drama. Il s'est impliqué aux côtés de Frank Darabont, qui a depuis claqué la porte.

Une série qui ne renouvelle pas le genre

La lutte pour la survie ou le pouvoir et les différents questionnements sur la nature humaine en cas de danger extrême s'ajoutent au divertissement sanglant. Mais "The Walking Dead" n'est pas l'étendard d'une dénonciation sociétale comme les films de zombies de Romero qui a insufflé un renouveau à ce genre cinématographique dans les années 70 et 80 avec "La Nuit des morts-vivants", "Zombie" et "Le Jour des morts-vivants". Détaché des traditions folkloriques alors utilisées par le grand écran, le réalisateur américain a fixé les codes modernes du genre.

Depuis les années 90, d'autres longs métrages ont participé au renouveau du film de zombies leur concédant une approche plus grand public, dont" 28 jours plus tard" et sa suite "28 semaines plus tard". "Shaun of the Dead" et "Bienvenue à Zombieland" ont même pris le parti d'en rire en y injectant une touche comique.

Première série populaire du genre à la télévision, "The Walking Dead" a atteint son objectif qui était de rallier les amateurs du gore, les lecteurs du comic book et les connaisseurs de drame plus intimiste.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.