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Plaidoyer pour réglementer les frais de transaction des cartes de crédit

Plaidoyer pour réglementer les frais de transaction des cartes de crédit

Alors que les commerçants qualifient d'excessifs les frais de transaction que leur imposent les compagnies de carte de crédit, l'opposition officielle à Ottawa demande au gouvernement de réglementer ceux-ci afin de les limiter.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) estime que les frais de transaction par cartes de crédit sont excessifs et nuisent à la compétitivité des entreprises canadiennes.

«C'est autant d'argent qui n'est pas réinvesti, par les PME, dans les économies locales», précise le député François Lapointe, porte-parole en matière de petites entreprises.

Le parti juge que le code de conduite volontaire présenté en 2010 à l'industrie canadienne des cartes de crédit par le gouvernement fédéral est une mesure insuffisante, puisque les frais continuent d'augmenter. Il demande donc au gouvernement de réglementer ces frais de transaction. Il donne l'exemple de l'Australie qui a forcé les compagnies de crédit à réduire leurs frais de moitié.

Le NPD estime que les frais demandés par les compagnies de crédit coûtent environ 3 milliards de dollars par année aux commerçants canadiens.

«Si une bonne portion de ces milliards retourne dans la poche des détaillants, comme en Australie, il y a alors un réinvestissement dans l'économie réelle», poursuit M. Lapointe.

Des frais qui peuvent aller jusqu'à 3 %

Chaque fois qu'un client paie par carte de crédit, des frais sont imposés au marchand qui réalise la transaction. Auparavant, des frais fixes estimés à environ 1,6 % de la somme déboursée par le client étaient demandés. Au cours des cinq dernières années, ces frais ont augmenté jusqu'à 3 % dans certains cas. Au cours de cette période, plusieurs cartes de crédit avec récompenses pour les clients ont fait leur apparition.

La vice-présidente et directrice générale de l'Association des hôteliers du Québec, Danielle Chayer, accuse d'ailleurs les compagnies de crédit de financer leurs programmes de fidélisation sur le dos des commerçants.

«Visa, Mastercard, entre autres, font beaucoup de publicité pour dire aux gens : "Utilisez votre carte, vous allez avoir des voyages ou des cadeaux." Mais au bout de la ligne, c'est le commerçant qui paye», dit-elle.

De son côté, le vice-président aux affaires publiques de l'Association des détaillants en alimentation du Québec, Pierre-Alexandre Blouin, affirme que l'augmentation des frais payés aux compagnies de crédit est le poste de dépense qui augmente le plus année après année chez ses membres.

Selon lui, un épicier moyen doit payer plus de 100 000 $ par année aux compagnies de crédit.

D'après des informations de Vincent Maisonneuve

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