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30 ans de Yukon Quest

30 ans de Yukon Quest

C'est le départ, le samedi 2 février, de la trentième Yukon Quest, reconnue comme la course internationale de traîneau à chiens la plus difficile au monde.

L'événement annuel est devenu une véritable légende pour les adeptes de ce sport. Son parcours s'étend sur 1600 kilomètres entre Whitehorse, au Yukon et Fairbanks, en Alaska.

Lorsqu'ils se trouvent loin des neuf points d'arrêt, les conducteurs de traîneau sont livrés à eux-mêmes. La préparation est donc primordiale pour les participants, du plus novice aux plus expérimentés.

Normand Casavant, un pilote d'attelage (musher), prépare son équipe depuis trois ans. « C'est ma 26e année, là, dans le monde du chien de traîneau, pis les toutes premières années je m'y intéressais déjà, à la Yukon Quest », explique-t-il.

Il en sera à son 3e départ, bien moins que les 26 participations de Frank Turner, véritable légende du Yukon Quest. Aujourd'hui, les quelque 130 chiens de M. Turner ne s'élancent plus sur de longues distances, mais se prêtent plutôt aux balades, pour le plus grand plaisir des touristes, surtout japonais.

Des chiens infatigables

Il y a trente ans, le Yukon Quest se voulait une course accessible aux chenils amateurs ou traditionnels autochtones, raconte M. Turner. Les participants devaient transporter de grandes quantités de nourriture et d'équipement puisque les points d'arrêt étaient beaucoup moins nombreux. Les plus rapides pouvaient prendre jusqu'à 14 jours pour gagner la ligne d'arrivée.

En 1995, M. Turner a établi un nouveau record, en traversant la ligne d'arrivée en à peine 10 jours. L'exploit est maintenant devenu la norme.

Les meneurs de chiens ont ensuite adapté les traîneaux, et plusieurs sont maintenant munis d'un banc rétractable.

Organisation et sacrifices

Le budget du Yukon Quest est d'un million de dollars. Huit cent bénévoles assurent son bon fonctionnement. Y participer demande une organisation et un investissement monstre, tant pour les organisateurs que pour les participants.

Normand Casavant y a investi quelque 20 000 $, en plus des 25 000 $ par année pendant quatre ans pour nourrir ses chiens. Cela fait plus de 100 000 $, uniquement pour atteindre la ligne de départ.

Ses sacs de ravitaillement, dont il aura besoin dans chacun des points d'arrêt, contiennent nourriture, bottines, vêtements de rechange pour lui et habits de protection pour les chiens, harnais de rechange et patins pour le traîneau en fonction de la température. Les participants ne doivent rien oublier, car ils n'ont pas le droit de recevoir d'aide.

Les sacs sont ensuite expédiés aux neuf points d'arrêt par une compagnie de transport, un moment fort pour l'organisation de la course, qui compte une équipe du côté du Yukon et une autre du côté de l'Alaska.

D'après un reportage de Claudiane Samson, à ne pas manquer vendredi au Télélournal Colombie-Britannique - Yukon

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