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Culture : Montréal inc. invité à s'impliquer

Culture : Montréal inc. invité à s'impliquer

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain souhaite voir les gens d'affaires s'impliquer davantage dans le financement des organismes culturels.

Pour séduire les entreprises, l'organisme publie un guide regroupant des témoignages de gens d'affaires qui ont choisi de consacrer temps et argent afin de donner un coup de pouce à la communauté culturelle de Montréal.

Le milieu des affaires québécois est celui qui s'implique le moins au pays pour financer les organismes culturels. Au Canada, 25 % du budget de ces organismes proviennent de dons privés. Au Québec, il s'agit plutôt de 15 %. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène, selon le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc. « La richesse dans la communauté francophone est un fait assez récent. Le niveau de la fiscalité est aussi plus élevé qu'ailleurs, il peut donc y avoir une impression que c'est à l'État de s'en occuper. »

Faire rayonner Montréal

Pour la Chambre de commerce, l'investissement du privé dans la culture aide l'économie en attirant notamment des travailleurs de l'étranger.

La Chambre de commerce a publié en 2009 un rapport sur les retombées économiques positives de l'investissement privé dans la culture. On note que la culture représente 6 % du PIB de la grande région de Montréal. En comparaison, le milieu de la construction représente aussi 6 % du PIB du Québec.

Plus de liberté pour les artistes

Les artistes ont tout aussi avantage à entamer les démarches pour trouver un mécène qui pourra les appuyer, croit Mathieu Riendeau, coordonnateur à la coopérative Les Vivaces. « La réalité du milieu des arts, c'est d'être toujours en recherche et développement. C'est-à-dire à investir beaucoup de temps pour des oeuvres qui n'ont pas nécessairement une longue durée de vie, une capacité de rentabiliser. »

Même son de cloche pour Jean-Pierre Desrosiers, associé au cabinet d'avocats Fasken Martineau. Il s'implique depuis 1972, notamment auprès de troupes de théâtre expérimental. « On ne peut pas penser qu'un théâtre qui produit, par exemple, 10 pièces par année va être rentable. À moins de vendre leurs billets à 1000 $. Le domaine de la culture n'a pas à être rentable comme le domaine des affaires. »

Une reconnaissance

Une remise de prix sera organisée pour permettre aux organismes artistiques et culturels de témoigner leur reconnaissance au milieu des affaires. Les prix Arts-Affaires, organisés pour la première fois en 2011, seront remis plus tard cette année.

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