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Un lock-out bénéfique à San José

Un lock-out bénéfique à San José

On entend souvent dire que le lock-out de 2004-2005 a surtout aidé les futures vedettes de la Ligue nationale à peaufiner leur développement dans les circuits mineurs. Se pourrait-il que celui de 2012-2013 profite aux vétérans?

Un texte de Guillaume Lefrançois

C'est du moins le phénomène qui semble se produire chez les Sharks de San José, auteurs d'un début de saison fulgurant.

Les Sharks et les Blackhawks formaient en effet, avant les matchs de mardi, les seules équipes invaincues de la Ligue nationale. Et pour la formation californienne, deux requins transportent pratiquement à eux seuls l'équipe.

Patrick Marleau marque des buts à un rythme industriel. Le Saskatchewanais a amorcé sa campagne avec quatre matchs de deux buts (une première dans la LNH depuis Cy Denneny en 1917), et compte neuf réussites en cinq matchs. Neuf buts, c'est aussi le total combiné de Daniel Sedin, Pavel Datsyuk, Claude Giroux, John Tavares, Alexander Ovechkin et Evgeni Malkin.

Marleau, auteur d'au moins 30 buts dans 6 des 7 dernières saisons, croit que l'arrêt de travail lui a été bénéfique.

« Tu travailles sur tes habiletés quand tu as une aussi longue période d'inactivité, a expliqué le vétéran de 33 ans dans une conférence téléphonique, plus tôt cette semaine. Donc tu pratiques tes tirs, ton maniement du bâton. Tu ne passes pas tout ce temps à travailler sur des systèmes de jeu. »

Thornton, lui, se contente des mentions d'assistance et totalise 3 buts et 10 passes. À l'automne, l'ancien des Bruins s'est trouvé du travail à Davos, en Suisse, comme il l'avait fait pendant le conflit il y a huit ans. Et l'histoire se répète dans son cas, puisque c'était après sa saison passée outremer qu'il avait connu les meilleurs moments de sa carrière : une production de 125 points en 2005-2006.

« Les entraînements d'équipe, ici, sont orientés vers le jeu collectif, mais là-bas, c'est plutôt sur les habiletés individuelles. Et ça aide à te tenir en forme », résume Thornton.

De son côté, Joe Pavelski profite pleinement de son rôle dans le premier trio aux côtés de ses deux prolifiques coéquipiers. « Little Joe » est apprécié de « Jumbo Joe »...

« Joe fait les petites choses comme il faut, soutient Thornton. Si moi et Patrick sommes en échec-avant, il est le troisième joueur derrière. Il fait le travail dur pour nous, prend beaucoup de mises au jeu. Peu importe ce dont on a besoin, il le fait. Il va dans les endroits difficiles, récupère les rondelles et donne de la hargne à notre trio. »

Confondre les sceptiques

Les succès hâtifs des Sharks ne doivent pas faire oublier que cette équipe commençait à être considérée sur le déclin par bien des observateurs.

Depuis leur saison magique de 53 victoires et 117 points en 2008-2009, la fiche des requins n'a fait que plonger : 113 points en 2009-2010, 105 points l'année suivante et 96 la saison dernière. Les résultats en séries demeuraient satisfaisants (deux finales d'association de suite en 2010 et 2011), mais l'an passé, les hommes de Todd McLellan ont plié bagage dès le premier tour.

L'été dernier, les Sharks ont pris le pari de garder un noyau intact, avec pour seul ajout notable le défenseur Brad Stuart.

En bon capitaine, Thornton semble fouetté lorsqu'on lui suggère que le temps presse pour les Sharks, s'ils veulent que la formidable machine de hockey qu'ils forment depuis 2003-2004 (six saisons de 100 points depuis) gagne finalement un championnat.

« Pour être honnête, chaque année, tu dois mériter le respect, ce n'est pas donné. Les gens doutaient peut-être de nous, ils disaient que moi et Pat avons 33 ans. Mais il nous reste beaucoup d'essence dans le réservoir. On croit qu'on forme encore l'élite dans l'Ouest. »

Après cinq victoires de suite par une marge moyenne de trois buts, difficile d'avancer le contraire.

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