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Gel d'embauche jusqu'en avril dans la fonction publique québécoise

Gel d'embauche jusqu'en avril dans la fonction publique québécoise

Le Conseil du Trésor du Québec instaure un moratoire sur toute embauche, de même que sur des prolongations de contrat, jusqu'en avril. Cette décision touche les emplois réguliers et occasionnels à pourvoir dans les ministères et les organismes.

Le président du Conseil du Trésor, Stéphane Bédard, affirme qu'un manque à gagner de 88 millions de dollars s'ajoute au déficit de 1,1 milliard enregistré par l'État québécois. Ce manque à gagner, qui se trouve dans les régimes de retraite de certains employés de l'État, justifie ce gel provisoire de l'embauche, selon Stéphane Bédard. Cette mesure devrait permettre au Trésor québécois de boucler son année budgétaire, le 31 mars. « Discipline et rigueur sont les mots d'ordre » affirme M. Bédard, qui rappelle l'objectif du gouvernement du Parti québécois d'atteindre l'équilibre budgétaire en 2013-2014.

En novembre dernier, le ministre des Finances du Québec, Nicolas Marceau, avait présenté aux contribuables québécois un « budget d'austérité ». Les revenus de la province (plus faibles que prévu en raison du ralentissement économique) et les dépenses, plus élevées, faisaient partie des raisons invoquées pour justifier ce budget que Stéphane Bédard avait alors qualifié de « responsable ».

Le gel d'embauche imposé aux ministères et aux organismes de la fonction publique québécoise a été dénoncé, lundi, par le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) qui affirme que le service aux citoyens en pâtira. Le SFPQ soutient que le Conseil du Trésor a adopté cette mesure « en catimini ». De son côté, le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), «qui met à risque le renouvellement de l'expertise professionnelle dont doit disposer l'État québécois».

Selon le député de Québec solidaire Amir Khadir, le gouvernement péquiste applique les mêmes méthodes de gestion que l'ancien gouvernement libéral, ce qui n'augure rien de bon, dit-il.

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, est d'avis que le gouvernement aurait plutôt dû choisir de sabrer les budgets de certains organismes jugés moins utiles, comme les agences de la santé et les commissions scolaires.

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