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Deux joueurs, deux décennies d'écart

Deux joueurs, deux décennies d'écart

« Quand il a perdu son gant, a continué avec la rondelle et a repris son gant en gardant la rondelle. Aussi, quand il avait frappé Darcy Tucker. Je ne sais pas si c'était du coude, mais ça ne dérange pas! »

Un texte de Guillaume Lefrançois

On croirait entendre ici un partisan du Canadien comme un autre, se commémorer les meilleurs moments d'Alex Kovalev à Montréal. Mais c'est plutôt Jonathan Huberdeau qui parle ainsi de l'Artiste.

Ne vous méprenez pas. Huberdeau, troisième choix au total du repêchage de 2011, était bel et bien un partisan du Canadien à l'époque où l'Artiste se donnait en spectacle au Centre Bell. Mais il n'était alors qu'un ado, et ne se doutait pas qu'il jouerait un jour aux côtés de son idole.

« Je lui dis toujours que j'ai acheté son DVD, que je le regardais jouer à Montréal. C'était mon idole et j'ai la chance de jouer sur le même trio », explique l'attaquant des Panthers de la Floride, visiteurs mardi soir au Centre Bell face au Canadien.

Huberdeau, 19 ans, fait partie de cet étrange trio avec Kovalev, bientôt quadragénaire, et Peter Mueller. Pour donner une image de la différence d'âge, Huberdeau n'était pas né quand Kovalev a amorcé sa carrière dans la Ligue nationale, en 1992.

Les trois hommes ont marqué le coup, samedi, avec une performance de sept points dans un gain de 5-1 sur les Hurricanes de la Caroline. Lundi, à Ottawa, l'unité a vécu un dur retour à la réalité et l'équipe s'est inclinée 4-0 devant les Sénateurs

N'empêche, Huberdeau savoure pleinement chaque moment passé avec Kovalev. Le temps d'apprendre des trucs?

« Ses mains sont incroyables, rappelle le Québécois. Il fait des choses que personne ne peut faire. Je peux lui demander des conseils, mais je ne serais pas capable de les appliquer! J'ai encore 20 ans pour me pratiquer. »

Mardi soir, Huberdeau vivra un autre rêve, celui de se produire devant famille, amis et quelque 21 000 partisans du CH pour la première de sa carrière vieille de deux matchs.

« C'est un rêve d'enfance. J'ai toujours suivi le Canadien depuis que je suis petit. Là, c'est ma chance de jouer, pas avec eux, mais contre eux. J'ai juste hâte de sauter sur la patinoire. »

Toujours présent

Même s'il est de 20 ans l'aîné d'Huberdeau, Kovalev a tout aussi hâte de fouler la patinoire montréalaise, où il est en droit de s'attendre à un meilleur accueil que la veille à Ottawa. Ses deux saisons avec les Sénateurs n'ont pas été les plus mémorables de sa carrière...

« Hier, ils m'ont hué à Ottawa, mais ça montre qu'ils se souviennent de moi! », a-t-il lancé à la blague.

Mardi matin, Kovalev était bel et bien sur la patinoire avec une dizaine de coéquipiers, même si la séance était optionnelle et que les Panthers disputent en soirée leur deuxième match en deux jours. Même à 39 ans, il en faudra plus pour l'éloigner de la patinoire.

« Premièrement, j'aime encore ce sport, explique le numéro 27. C'est pour ça que je joue encore. J'aime encore gagner, célébrer des victoires, voyager avec les coéquipiers. J'ai toujours aimé patiner les matins de match, je ne peux pas m'en empêcher. C'est un réchauffement, je teste mes bâtons, mes patins. »

Après avoir disputé 22 matchs en KHL l'an passé, Kovalev effectue cette saison son grand retour dans la LNH. Après près de 20 mois passés hors du circuit Bettman, est-il prêt à dire qu'il jouera jusqu'à 50 ans, comme il l'avait déjà avancé?

« J'aimerais jouer aussi longtemps que j'en suis capable. Mais ça viendra au point que si je ne suis plus capable de suivre, je ne perdrai pas mon temps et le temps des autres. Mais je suis en bonne forme, je suis heureux et c'est bien d'être avec le jeune [Huberdeau]. Il apprend de moi et j'apprends de lui. »

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