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La Commission de vérité et de réconciliation dans la communauté innue de Maliotenam

La Commission de vérité et de réconciliation dans la communauté innue de Maliotenam

La Commission de vérité et de réconciliation du Canada est de passage les 22 et 23 janvier dans la communauté innue de Maliotenam, près de Sept-Îles, pour recueillir les témoignages de survivants de pensionnat autochtone.

Il s'agit du premier arrêt de la Commission au Québec après avoir visité, entre autres, le Manitoba, la Saskatchewan et la Nouvelle-Écosse.

La Commission de vérité et de réconciliation du Canada est un exercice prévu dans le cadre de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens qui est entrée en vigueur en 2007. Les signataires avaient alors demandé de faire la lumière sur les pensionnats autochtones, en filmant des témoignages devant public ou en privé.

À Maliotenam, une douzaine de personnes seconderont les participants à cette rencontre. « Des aidants naturels et des gens qui travaillent au centre de santé vont venir épauler ceux qui ont besoin d'aide. Même ceux qui écoutent, des fois, ça vient réveiller des choses », souligne-t-il.

Un douloureux héritage

De 1952 à 1970, le pensionnat Notre-Dame a arraché plusieurs Innus de Maliotenam à leur culture. Anne-Marie André y a vécu trois ans dans les années 50.

Elle n'a pas subi de sévices physiques, mais elle en garde tout de même des séquelles. « C'est vraiment une blessure d'enfance. J'ai été coupée de mes parents. Ce sont eux autres qui auraient dû nous montrer comment aimer, comment parler, comme faire des câlins », soutient-elle.

L'auteur-compositeur-interprète Florent Vollant a fréquenté le pensionnat comme plusieurs de sa génération. « Quand tu mets les mots réserve et pensionnat, il y en a beaucoup qui ne veut pas entendre la suite, raconte-t-il. Moi, je me demande avec qui on va se réconcilier. Je le vois comme une réconciliation avec nous-mêmes. » Il souhaite, pour sa part, faire la paix avec le passé.

Rappel des faits

Le système de pensionnats fédéraux pour les Autochtones, qui a fonctionné des années 1870 jusqu'aux années 1990, a contribué à faire retirer environ 150 000 enfants autochtones de leurs familles, et à les envoyer dans des écoles tenues par l'Église en vertu d'une politique délibérée visant à « civiliser » les Premières Nations.

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