Le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, n'est pas tombé en bas de sa chaise lorsqu'il a entendu les confessions de Lance Armstrong. L'Agence France-Presse a recueilli ses réactions, vendredi.
« On n'aurait pas imaginé voici quelques semaines qu'il fasse des aveux publics, a déclaré Prudhomme. Mais, après les bruits, ce qu'il a dit ne surprend personne. C'est une confirmation. »
D'autant plus que la prestation d'Armstrong ne l'a pas convaincu.
« C'est un visage qu'on a toujours vu, l'air peut-être un peu plus pincé parfois, c'est tout, a ajouté Prudhomme. On a eu droit à un exercice de communication millimétré avec des réponses à l'évidence étudiées. »
Selon Prudhomme, Armstrong doit en dévoiler davantage sur le système de dopage, mais également sur les intervenants qui manigancent en coulisse.
« On ne sait rien du système dénoncé par le rapport de l'Agence antidopage américaine (USADA) qui parlait d'un système accablant. Il faut qu'on en sache plus là-dessus, qu'on aille au bout des choses de telle manière que cela ne puisse plus se reproduire. [...] Le coureur ne doit pas être le seul à payer, nous le disons depuis longtemps. »
Prudhomme se méfie également des allégations d'Armstrong quand il dit qu'il ne s'est pas dopé en 2009 ni en 2010.
« J'ai la conviction que les choses ont changé. En revanche, nous devons faire attention à ce qu'il dit. Il a menti pendant des années. D'un seul coup, il ne dit pas toute la vérité non plus. Je le répète, c'est une grande opération de communication millimétrée. »