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Conflit malien : des répercussions économiques pour le Canada?

Conflit malien : des répercussions économiques pour le Canada?

Les investissements canadiens au Mali sont-ils un enjeu qui pourrait faire que le Canada s'implique davantage dans le conflit en cours présentement dans le pays?

Il est certain que le Mali n'est pas un important partenaire économique du Canada. Selon le gouvernement fédéral, en 2011, la valeur des exportations canadiennes vers le Mali était de 26 millions de dollars, alors que les importations de biens maliens vers le Canada avaient une valeur de moins de 1 million, à 900 000 $.

Depuis plusieurs mois déjà, le gouvernement tente de diminuer son implication dans le pays. En mars dernier, les ministères des Affaires étrangères et de la Coopération internationale annonçaient que le Canada avait décidé de suspendre les programmes d'aide comportant le versement direct de fonds au gouvernement du Mali, en raison du coup d'État militaire survenu contre le régime du président malien Amadou Toumani Touré. Bien que depuis, un gouvernement de transition ait été mis en place, la mesure est toujours en vigueur.

Toutefois, les nombreux programmes de l'Agence canadienne de développement international (ACDI) exécutés par des organisations non gouvernementales se poursuivent.

L'entreprise privée

Tout de même, selon Karl Miville de Chêne, vice-président du Conseil canadien pour l'Afrique, plusieurs entreprises canadiennes oeuvrant autant dans le secteur minier que dans le secteur des services ont décidé de cesser leurs activités au Mali depuis le début des tensions dans le pays, alors que d'autres sont très bien implantées.

La compagnie minière IAMGOLD, par exemple, possède des parts dans deux mines d'or situées près du Sénégal, une zone pour le moment éloignée des conflits. SNC-Lavalin a quelques projets en cours dans le pays, dont la surveillance et la coordination des travaux d'infrastructures d'irrigation dans la région d'Alatona ou la supervision de la construction de la route Niono-Goma Coura.

Quant au groupement CANAC-GETMA, formé de l'entreprise canadienne CANAC et de la française GETMA, elle détient la concession de l'axe ferroviaire Dakar-Bamako depuis 2003, étant responsable de la gestion et de la maintenance de l'ensemble du réseau.

Au total, selon le ministère des Affaires étrangères, il y aurait approximativement 250 citoyens canadiens enregistrés au Mali, qu'on encourage maintenant fortement à quitter le pays.

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