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Algérie: «600 otages libérés»

Algérie: «600 otages libérés»

L'assaut de l'armée a permis de libérer 600 otages algériens sur le site gazier In Amenas, selon l'agence de presse algérienne APS. Des militants islamistes ont enlevé des centaines de travailleurs algériens et 41 étrangers, mercredi, sur ce complexe gazier de l'Est de l'Algérie.

L'agence cite des sources locales et dit ne pas connaître les conditions de cette libération.

Les militaires ont également réussi à libérer quatre otages étrangers: deux Britanniques, un Kényan et un Français. Les ravisseurs prétendent toujours détenir sept otages vivants: « trois Belges, deux Américains, un Japonais et un Britannique », précisent-ils.

Le raid a également fait plusieurs morts parmi les ravisseurs et les otages, selon une agence de presse mauritanienne citant un porte-parole islamiste. L'opération de l'armée a fait 34 morts parmi les otages et 15 parmi les ravisseurs, selon ces derniers, alors qu'une autre source parle de 6 otages et 8 ravisseurs tués.

L'Algérie, de son côté, ne confirme la mort de personne au cours de l'opération.

Les ravisseurs tentaient d'amener les otages vers un lieu plus sûr lorsque l'aviation algérienne a frappé, selon un porte-parole islamiste. « Des avions de combat et des unités au sol ont entamé une tentative de prendre de force le complexe », a déclaré le porte-parole, qui a menacé de « tuer tous les otages si les forces algériennes parviennent à entrer dans le complexe ».

Le Royaume-Uni, la France et la Norvège ont confirmé qu'une « opération est en cours » en Algérie. Le premier ministre David Cameron a même tenu une réunion de crise sur la prise d'otages en Algérie.

Siège et évasions

Quelque 25 étrangers, dont deux Français, de même que 30 Algériens avaient réussi, plus tôt jeudi, à s'échapper du complexe gazier.

Un peu plus tôt, un Britannique, un Irlandais et un Japonais, qui ont été présentés comme des otages en Algérie, ont réclamé chacun à leur tour jeudi sur les ondes de la chaîne de télévision Al-Jazira le retrait de l'armée algérienne qui encercle la base pétrolière où ils sont détenus.

Les trois otages, dont aucune image n'a été montrée, ont demandé que les militaires cessent d'ouvrir le feu contre leur lieu de détention pour préserver leur vie et favoriser la négociation.

« Nous demandons le retrait de l'armée algérienne pour permettre de lancer des négociations » sur les otages, avait déclaré auparavant Abou Al-Baraa, en plus de demander l'arrêt de l'intervention militaire française au Mali voisin.

Le ministre algérien de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia, a pour sa part affirmé qu'Alger ne répondra pas aux revendications des terroristes et a refusé toute négociation.

Prise d'otages au complexe gazier

Selon Dahou Ould Kablia, l'attaque de la veille, suivie de la prise d'otages, a fait six blessés : un Britannique, un Norvégien et un Écossais, ainsi que deux policiers et un agent de sécurité algériens. L'assaut aurait également fait deux morts : un Algérien et un Britannique.

La mort de ce dernier a été confirmée par le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, qui a dénoncé le « meurtre de sang froid » du Britannique.

D'autres informations font état de la mort d'un ressortissant français. Le président français, François Hollande, a d'ailleurs confirmé jeudi que des Français faisaient partie des otages, ajoutant qu'il faisait confiance au gouvernement algérien.

Washington a de son côté confirmé que des Américains figuraient parmi les otages, mais sans préciser leur nombre. Le Japon a aussi confirmé la présence de Japonais, sans indiquer combien, en disant que sa « première priorité » était leur sécurité.

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