La ministre fédérale responsable de l'assurance-emploi, Diane Finley, se défend de procéder à une réforme du régime de l'assurance-emploi.
Mme Finley soutient que son gouvernement se contente de préciser « des règlements qui existent depuis plusieurs années ». Les « clarifications » apportées par le gouvernement conservateur, selon les termes de Mme Finley, forcent néanmoins des chômeurs à accepter un travail dans un rayon de 100 km et à un salaire moindre que le précédent.
La ministre a ainsi écarté la requête québécoise formulée mardi par le ministre des Affaires intergouvernementales du Québec, Alexandre Cloutier. Ce dernier réclamait une évaluation de l'impact financier qu'aura cette réforme sur la province.
« Nous voulons savoir combien de gens se ramasseront sur l'aide sociale à cause des coupures du fédéral », a demandé M. Cloutier, mardi en conférence de presse. « Nous voulons savoir combien de prestataires seront touchés. »
« Si nous pouvons les aider à trouver un emploi, ils n'auront pas besoin de l'aide sociale », a dit Mme Finley, ajoutant que ce scénario s'avérait meilleur « pour le travailleur, et pour la communauté, et pour la province et pour le pays ».
La ministre québécoise de l'Emploi et du Travail, Agnès Maltais, doit rencontrer la ministre Finley pour discuter du dossier, a soutenu M. Cloutier mardi. En l'absence d'une écoute du gouvernement fédéral, M. Cloutier a indiqué qu'il faudrait s'en remettre à « la mobilisation populaire ».