Le Mississauga Express a été le premier navire océanique à entrer dans le port de Montréal en 2013. Son capitaine, Deepinder Singh, a reçu, jeudi, la canne à pommeau d'or, trophée remis au commandant du navire qui atteint le premier le port de Montréal sans escale.
Le Mississauga Express, un porte-conteneurs battant pavillon des Bermudes, avait quitté le port de Lisbonne, au Portugal, le 24 décembre dernier. Il a franchi la limite aval du port de Montréal à 1 h 12, tôt ce matin.
Le capitaine Deepinder Singh a reçu la canne à pommeau d'or des mains de la présidente et directrice générale de l'Administration portuaire de Montréal (APM), Sylvie Vachon, à la Cité du Havre de Montréal.
Le capitaine Singh est le 174e à remporter la récompense.
Une tradition ancrée dans l'histoire
La tradition de la canne à pommeau d'or remonte au milieu du XIXe siècle, peut-on lire sur le site du Centre d'histoire de Montréal. La colonie se trouvait réellement isolée en hiver à cette époque, puisque le seul moyen de communication avec l'Europe et la métropole britannique était la voie maritime. Or, Montréal était alors prisonnière des glaces de la mi-décembre au mois d'avril.
L'arrivée du premier navire, en avril, signifiait la renaissance de la vie économique dans la colonie et l'approvisionnement de la métropole en denrées de luxe. À partir des années 1840, les autorités de la colonie remettent un cadeau - un chapeau haut de forme à l'origine - au capitaine du premier navire à faire son entrée dans le port de Montréal. La manoeuvre visait à créer une émulation entre les capitaines pour hâter l'arrivée des premiers navires.
Le chapeau a été remplacé par une canne à pommeau d'or vers 1880. La tradition a toutefois perdu de sa signification depuis l'ouverture à l'année de la voie navigable du Saint-Laurent en 1964.
Bien que cet accès constant à la navigation soit profitable à l'économie montréalaise en général et aux débardeurs en particulier, la remise de la canne à pommeau d'or constitue depuis cette époque une simple formalité protocolaire.