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Murray enfin!

Murray enfin!

Andy Murray l'attendait depuis longtemps cette première victoire dans un tournoi du grand chelem.

Un texte de Manon Gilbert

Ragaillardi par sa médaille d'or aux Jeux olympiques, le Britannique a enfin connu la consécration aux Internationaux des États-Unis après quatre finales perdues en grand chelem.

Son triomphe à Flushing Meadows lui a enlevé un poids énorme sur les épaules. Ça a fait taire ses détracteurs, qui ne le considéraient pas l'égal de Roger Federer, de Novak Djokovic ou de Rafael Nadal.

Du coup, les quatre meilleurs joueurs de la planète avaient chacun savouré la victoire dans un grand chelem cette année. C'était la première fois en neuf ans que les grands chelems couronnaient quatre gagnants différents.

Grâce à ce succès, Murray est devenu le premier Britannique depuis Fred Perry en 1936 à imposer sa loi dans un grand chelem. Même s'il n'a remporté que trois titres en 2012, Murray a de loin disputé sa meilleure saison. Pour la première fois de sa carrière, il finit l'année au 3e rang mondial devant Nadal.

Malgré sa longue absence en raison de sa blessure au genou gauche, l'Espagnol a réussi à limiter les dégâts au classement. Avant de jeter l'éponge après son élimination au deuxième tour de Wimbledon à la fin juin, Nadal avait eu le temps de battre le record de Bjorn Borg en soulevant son septième trophée à Roland-Garros et de glaner trois autres titres, dont deux Masters, sur sa surface de prédilection.

Au début décembre, Nadal a confirmé son retour sur les courts à la fin du mois au tournoi d'exhibition d'Abou Dhabi.

L'année 2012 aura surtout été marquée par la lutte entre Djokovic et Federer. Après une légère baisse de régime à mi-parcours, le Serbe a terminé sa saison à la Coupe Masters comme il l'avait commencée aux Internationaux d'Australie, c'est-à-dire avec le trophée. Il a de plus retrouvé sa place au sommet de la hiérarchie du tennis au début novembre, après l'avoir cédée à Federer à la fin de la quinzaine de Wimbledon, pour ainsi conclure l'année en numéro un mondial pour une deuxième fois de suite.

Outre ses titres à Melbourne et à Londres, Djokovic a enlevé les honneurs de quatre autres tournois, dont les Masters de Miami, du Canada et de Shanghai. Ces victoires lui ont permis de toucher près de 13 millions en bourse.

À 31 ans, Federer ne connaît pas encore la signification du mot déclin. À l'instar de Djokovic, il a fini sa saison avec six titres. Son septième sacre à Wimbledon lui a permis d'ajouter un 17e grand chelem à son palmarès. Ajoutez à cela aussi les Masters d'Indian Wells, Madrid et Cincinnati, en plus de la médaille d'argent aux Jeux olympiques.

Le Suisse a amorcé la saison au 3e rang mondial. Mais en triomphant à Wimbledon, il a reconquis la place de numéro un pour ainsi battre le record de 286 semaines en tête du classement mondial, détenu par Pete Sampras. Il avait atteint les 302 semaines quand Djokovic a repris les commandes.

Côté canadien, Milos Raonic a atteint un autre sommet personnel en finissant l'année au 13e rang mondial, un bond de 18 places depuis le 1er janvier 2012. L'Ontarien a commencé l'année sur les chapeaux de roue avec des victoires aux tournois de Chennai (Inde) et de San José. Il a aussi pris part aux finales à Memphis et à Tokyo.

Raonic a atteint un autre sommet personnel aux Internationaux des États-Unis avec une participation aux huitièmes de finale d'un grand chelem. Dans les Masters, il a accédé aux quarts de finale à Toronto et à Cincinnati. À trois reprises, il a poussé Roger Federer à une troisième manche, mais il n'a encore jamais pu concrétiser sa victoire. Par contre, il s'est payé Murray en quarts de finale à Barcelone, revanche que l'Écossais a prise à Flushing Meadows.

Un autre Canadien espère suivre les traces de Raonic. Filip Peliwo a encore beaucoup de pain sur la planche avant de s'illustrer chez les professionnels. Mais le Britanno-Colombien a réussi tout un exploit. Il a pris part à toutes les finales juniors des grands chelems et a triomphé à Wimbledon et à New York. Des succès qui lui ont valu de devenir numéro un mondial chez les juniors et d'être sacré champion de l'année par la Fédération internationale de tennis.

Serena et les autres

Chez les femmes, Serena Williams a fait tout un pied de nez à ses rivales. À 31 ans, l'Américaine a complètement dominé la seconde partie de la saison.

Après sa surprenante défaite au premier tour des Internationaux de France, la cadette des soeurs Williams a enchaîné avec des triomphes à Wimbledon, aux Jeux olympiques, aux Internationaux des États-Unis et au Masters féminin pour passer du 12e au 3e échelon du classement de la WTA.

De son côté, Maria Sharapova s'est hissée dans le club sélect des joueuses à avoir remporté tous les grands chelems. Avec son succès à Roland-Garros, la Russe a été la dixième joueuse à réussir l'exploit, la sixième de l'ère Open.

Grâce à sa participation à la finale des Internationaux de France, Sharapova a ravi la place de numéro un mondiale à Victoria Azarenka. Cette dernière avait savouré un premier succès en grand chelem en Australie. Mais à la toute fin de l'année, malgré sa finale au Masters féminin, Sharapova a cédé le trône à la Bélarussienne qu'elle avait battue en demi-finale.

Chez les juniors, Eugenie Bouchard a ouvert la voie à Peliwo en devenant la première Canadienne, tous genres confondus, à s'imposer dans un grand chelem lors de sa victoire à Wimbledon. Elle a conclu l'année au 147e rang mondial avec 4 victoires dans des tournois ITF. Elle est à 7 positions de déloger Stéphanie Dubois comme deuxième Canadienne au classement de la WTA.

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