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L'attaque ne peut tout faire seule

L'attaque ne peut tout faire seule

Les Alouettes ont encore amorcé l'année avec un appétit d'ogre. Mais pour une deuxième saison de suite, ils sont restés sur leur faim.

Un texte d'Olivier Arbour-Masse

Les Montréalais commençaient 2012 avec de nombreuses certitudes, dont certaines se sont transformées en doute, avec Jamel Richardson en tête de lice. Les points d'interrogation, eux, ont été longs à effacer.

La défense, transformée par de nombreux nouveaux visages, promettait un renversement de situation majeur. Il fallait des résultats pour faire oublier aux partisans le départ d'un de leurs favoris, Étienne Boulay, libéré au camp d'entraînement.

Le nouveau coordonnateur défensif Jeff Reinebold a instauré un système novateur, qui devait permettre aux joueurs d'exprimer leur talent et leur instinct. Les compliments que les joueurs lui attribuaient à l'aube de la saison n'ont pas résisté au test des vrais matchs.

La défense n'a accordé que 6348 verges, un total bon pour le 3e rang de la Ligue canadienne. Mais de nombreux longs jeux coûteux, la quantité de premiers jeux accordés (240, 6e total de la LCF) et l'incapacité à prendre le contrôle des matchs ont fait de l'unité défensive le talon d'Achille des Montréalais, avec les unités spéciales.

La défense n'a pas connu que des ratés, mais Reinebold s'est tout de même fait montrer la porte au terme de la saison.

Sur une note positive, il faut souligner l'affirmation de nouvelles forces comme Kyries Hebert, dominant au poste de maraudeur, et la confirmation des valeurs sûres incarnée par Shea Emry, auteur de 87 plaqués défensif, un sommet personnel.

L'éternelle jeunesse de Calvillo

L'attaque a une fois de plus fait le commerce des Alouettes, qui ont marqué 51 touchés, un sommet dans la LCF, et ont amassé 26,6 points par matchs en moyenne (3e rang de la LCF).

Anthony Calvillo a atteint les 40 ans, mais pas question de le mettre en quarantaine! Le vétéran a sauté à pieds joints dans la fontaine de jouvence. Il est devenu le premier passeur de la LCF à amasser 300 verges de gains aériens dans 8 matchs consécutifs, en route vers une septième saison de plus de 5000 verges.

Sa ligne à l'attaque a trimé dur pour lui éviter des sources de vieillissement prématuré. Elle n'a donné que 30 sacs du quart, le meilleur total au Canada. Calvillo a donc participé à tous les matchs des siens et a gardé un suffisamment bon souvenir de sa saison pour être de retour pour une 20e, en 2013.

Calvillo a obtenu des statistiques impressionnantes, malgré une saison décevante de celui qui était son meilleur ailier en 2011. Jamel Richardson n'a inscrit que 1011 verges de gains (766 de moins que la saison dernière), une baisse de régime compensée par l'émergence de Brandon London.

Calvillo s'est découvert une cible fiable en la recrue Patrick Lavoie, centre-arrière utilisé pour la passe (33 attrapés pour 307 verges et 4 touchés) plutôt que pour la course (aucune portée).

Les blessures ont mis du plomb dans l'aile des Alouettes. Le quatuor de receveurs a rarement été complet. Brandon Whitaker connaissait une autre saison impressionnante quand il est tombé au combat au 12e match, blessé au genou droit. Victor Anderson s'est illustré en son absence, mais a dû aller le rejoindre à l'infirmerie pour ne plus jamais retrouver son poste.

Avec si peu de valeurs sûres, les Alouettes ont été freinées en finale de l'Est par des Argonauts de Toronto nouveau genre.

Conquête torontoise à saveur montréalaise

Les Torontois, remodelés par l'arrivée de Rick Ray au poste de quart, ont triomphé au 100e match de la Coupe Grey présenté devant leurs partisans.

Si des plumes des Alouettes ont été aperçues parmi les confettis de la victoire, c'est que les Argonauts ont emprunté quelques pièces aux Montréalais pour assembler le casse-tête gagnant.

Scott Milanovich a quitté ses fonctions de coordonnateur offensif avec les Moineaux pour s'asseoir dans le siège du conducteur à Toronto. Il était assisté par le coordonnateur défensif Chris Jones, qu'il avait côtoyé sur les lignes de côté du stade Percival-Molson. Sur le terrain, Chad Owens, autrefois trop faible pour les Alouettes, a été nommé joueur par excellence de la saison.

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