Un texte de Gaétan Pouliot
Le maire de Laval par intérim, Alexandre Duplessis, nie catégoriquement que son administration ait détruit des données qui pourraient intéresser l'Unité permanente anticorruption (UPAC).
« Aucune action n'a été faite pour détruire des documents », a-t-il soutenu mercredi à RDI, en réaction à un article de La Presse qui fait état de destruction de données dans des ordinateurs du cabinet du maire. Ce geste a provoqué la plus récente perquisition à l'hôtel de ville de Laval, rapporte le quotidien dans son édition de mercredi matin.
La maire affirme que l'UPAC est plutôt venu chercher des « informations complémentaires » dans des ordinateurs de l'hôtel de ville.
La destruction de données serait survenue malgré la présence de vérificateurs du gouvernement et d'une enquête policière en cours, ajoute La Presse.
« On croit à l'UPAC, on croit à la commission Charbonneau », a ajouté le maire Duplessis, qui affirme bien contrôler les activités de l'hôtel de ville depuis sa nomination. Il soutient aussi qu'il demande aux employés de Laval de collaborer à l'enquête de l'UPAC.
Par ailleurs, contrairement à l'article de La Presse, aucun fonctionnaire de la Ville n'a reçu de formation sur l'attitude à adopter en cas d'interrogatoire policier, a affirmé M. Duplessis.
Au cours des dernières semaines, l'UPAC a mené de nombreuses perquisitions à Laval, notamment à l'hôtel de ville, dans les résidences de l'ex-maire Gilles Vaillancourt, ainsi que dans des entreprises en construction, des firmes d'ingénieurs et de génie-conseil.
Alexandre Duplessis a été choisi par les élus de Laval pour être maire par intérim d'ici les élections de 2013.
Dans son premier discours en tant que maire, M. Duplessis a souligné que tous les membres du conseil exécutif ont été, tout comme leurs concitoyens, choqués par les allégations entendues à la commission Charbonneau sur des cas de corruption et de collusion.
Il a précisé que dans le cadre de leurs fonctions, aucun d'entre eux n'avait été témoin de tels cas, mais qu'il entend accélérer les réformes administratives en cours pour resserrer les contrôles.