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Des extrémistes de droite soupçonnés de terrorisme en Afrique du Sud

Des extrémistes de droite soupçonnés de terrorisme en Afrique du Sud

La police sud-africaine confirme qu'elle a arrêté quatre hommes soupçonnés d'avoir préparé des attentats, mais dément des informations selon lesquelles ils auraient voulu passer à l'acte dans le cadre du congrès du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), qui s'est ouvert dimanche à Bloemfontein.

Les quatre suspects, âgés de 40 à 50 ans, ont été arrêtés dimanche, au terme d'une enquête de près de deux ans. Ils sont « considérés comme des extrémistes de droite et soupçonnés d'acte de terrorisme », a affirmé un porte-parole de la police de Bloemfontein, Billy Jones. Des preuves « venant confirmer » ces soupçons ont été trouvées lors d'une descente de police, a-t-il ajouté.

Des rumeurs allèguent que les suspects auraient visé le congrès de l'ANC, mais M. Jones affirme que la police « ne faisait pas de relation » entre ces arrestations et le congrès de l'ANC. « L'enquête s'est déroulée en différents endroits du pays. Quatre personnes ont été arrêtées [...] sans aucun lien avec la conférence », a-t-il dit.

Les mesures de sécurité, déjà strictes, ont néanmoins été renforcées au congrès de l'ANC, qui réunit jusqu'à 5000 membres du parti pour cinq jours sur le campus de l'université de Mangaug. Le président Jacob Zuma, des ministres de son gouvernement et d'importants représentants des milieux d'affaires y assistent.

« Le soupçon, c'est qu'il s'agit de gens de droite, d'extrême droite [...] qui croient encore au passé, à la domination des Blancs en Afrique du Sud », a commenté un porte-parole de l'ANC, Keith Khoza. « C'est une préoccupation, mais nous savons qu'il s'agit d'une minorité marginale ».

M. Koza avait précédemment dit croire que les quatre hommes voulaient déposer une bombe dans une tente où étaient réunis le président Zuma et les délégués au congrès.

Bloemfontein est la capitale de l'État libre, qui est considéré comme un bastion historique des Afrikaners, comme sont désignés les Sud-Africains blancs.

Plusieurs groupes d'extrême droite ont eu recours à la violence depuis la fin de l'apartheid, en 1994. En août dernier, 20 personnes ont d'ailleurs été condamnées pour haute trahison dans la foulée d'un complot visant à assassiner Nelson Mandela, le premier président noir d'Afrique du Sud, et à chasser les Noirs du pays.

Leur organisation, baptisée Boeremag, avait projeté un coup d'État d'extrême droite en 2002 pour renverser le gouvernement.

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