Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Recul anticipé du prix du pétrole en 2013

Recul anticipé du prix du pétrole en 2013

Les risques d'une correction du prix du baril de pétrole seront élevés en 2013, selon plusieurs analystes. Certains d'entre eux anticipent une baisse de 35 % du prix du brut échangé à Londres.

La firme Longview Economics souligne que pour la première fois en cinq ans, l'augmentation de la production aura dépassé de 800 000 barils la hausse de la demande mondiale en 2012. Ses analystes s'attendent à des surplus en 2013 également, ce qui pourrait pousser les prix à la baisse. Le prix du pétrole échangé à Londres pourrait atteindre 70 $US le baril, selon cette firme.

Ce phénomène s'explique en bonne partie par l'accélération de la production pétrolière dans les pays qui ne font pas partie de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Aux États-Unis, la production pétrolière a atteint son plus haut niveau en 15 ans en septembre, avec l'extraction de 6,5 millions de barils. Le Dakota du Nord a multiplié sa production par six depuis cinq ans. Cet État pompe maintenant autant de pétrole que le Qatar, qui est membre de l'OPEP. Le Canada a également accéléré l'extraction de brut des sables bitumineux.

Les membres de l'OPEP se sentent menacés par cette nouvelle réalité, qui sera à l'ordre des discussions lors de leur réunion prévue cette semaine à Vienne, en Autriche. L'organisation pourrait décider de réduire sa production afin de soutenir les prix de l'énergie, mais les analystes estiment que cette méthode serait inutile puisque les marchés financiers sont très conscients que les capacités de production de l'OPEP excèdent de plus en plus la demande.

En 2005, l'OPEP avait un coussin d'à peine 1 million de barils de pétrole par jour, soit l'équivalent de 1 % de la demande. D'ici l'an prochain, cet excédent atteindra 3,1 millions de barils par jour, soit 3,5 % de la demande. En 2017, le surplus atteindra 5,9 millions de barils par jour, soit 6,4 % de la demande mondiale. Il s'agira du plus important écart entre l'offre et la demande depuis 2002.

L'Agence internationale de l'énergie prévoit que la demande mondiale en pétrole grimpera de 670 000 barils cette année.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.