Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Mohamed Morsi annule le décret qui élargissait ses pouvoirs

Mohamed Morsi annule le décret qui élargissait ses pouvoirs

Le président égyptien Mohamed Morsi a annulé samedi soir le décret par lequel il s'était octroyé des pouvoirs renforcés, ce qui a provoqué une grave crise politique au pays.

M. Morsi a en revanche confirmé la date du 15 décembre pour la tenue d'un référendum sur le projet controversé de Constitution. Le président a aussi demandé à l'opposition de proposer des amendements au projet de Constitution.

Ces décisions ont été annoncées au terme d'une rencontre entre le chef de l'État et des personnalités politiques.

« Le décret constitutionnel est annulé à partir de maintenant », a déclaré Selim al-Awa, homme politique islamiste et conseiller de M. Morsi, lors de son compte rendu de la rencontre.

Ce décret, adopté le 22 novembre, plaçait les pouvoirs de M. Morsi au-dessus de tout recours en justice. Il a provoqué une vague de contestation et déclenché une fronde au sein de la magistrature. Un nouveau décret le remplace, qui ne comprend plus cette clause.

Malgré cette annonce, les opposants au président Morsi ont tout de même appelé à de nouvelles manifestations, dimanche. Ils demandent toujours le report du référendum parce qu'il reproche au projet de Constitution d'ouvrir la voie à l'islamisation du pays.

L'armée s'en mêle

Plus tôt dans la journée, l'armée égyptienne avait lancé un avertissement au président, précisant que la crise politique pourrait entraîner des « conséquences désastreuses ». Selon elle, un dialogue sérieux est « le meilleur et le seul » moyen pour sortir de la crise.

L'appel de l'armée n'a pas été bien interprété par tous. Certains craignent que celle-ci ne profite de la crise pour s'ingérer dans la gestion du pays et d'autres estiment que cet avertissement laisse planer le doute sur une intervention militaire.

Mohamed Morsi a appelé l'opposition au dialogue, jeudi. Les principaux meneurs de l'opposition ont refusé de participer à la rencontre, affirmant que le dialogue ne pourra reprendre lorsque M. Morsi annulera ses décrets et le référendum.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.