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L'ex-président de SNC-Lavalin Pierre Duhaime arrêté par l'UPAC

L'ex-président de SNC-Lavalin Pierre Duhaime arrêté par l'UPAC

L'ex-président de SNC-Lavalin, Pierre Duhaime, soupçonné de complot de fraude, fraude et usage de faux, a été arrêté mercredi par l'Unité permanente anticorruption (UPAC).

Il doit être libéré sur promesse de comparaître ultérieurement.

La fraude serait en lien avec le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) pour des événements qui se seraient déroulés d'avril 2009 à la fin août 2011. Par ailleurs, le chef d'accusation d'usage de faux est lié à un contrat conclu entre SNC-Lavalin International et la firme Sierra Asset Management.

En octobre, des informations du journal La Presse laissaient supposer que SNC-Lavalin aurait obtenu, avec la firme anglaise Innisfree, le contrat de construction du CUSM de 1,3 milliard de dollars grâce à des paiements suspects de 22 millions de dollars.

L'ancien vice-président directeur de la division construction de SNC-Lavalin, Riadh Ben Aïssa, est également touché par ces accusations. Une procédure d'« entraide internationale » est en cours, a précisé l'UPAC. Riadh Ben Aïssa est actuellement en détention en Suisse, où il a été arrêté et interrogé en avril dernier, au moment où le siège social de la firme d'ingénierie SNC-Lavalin, à Montréal, était perquisitionné. Il est depuis inculpé pour escroquerie, corruption et blanchiment d'argent en lien avec des affaires conclues en Afrique du Nord.

Quant à Pierre Duhaime, il a dû démissionner en mars dernier en raison de révélations sur des paiements irréguliers de la firme montréalaise d'ingénierie. SNC-Lavalin avait alors révélé après une enquête interne que les paiements douteux s'élevaient à 56 millions de dollars.

Maintenant, les paiements de SNC-Lavalin qui font l'objet d'une enquête s'élèvent à 195 millions de dollars.

SNC-Lavalin a refusé de commenter l'arrestation de son ancien PDG, tout en indiquant que la multinationale « a coopéré et continuera de coopérer pleinement avec toutes les autorités ».

L'entreprise dit également considérer comme très importante la conduite éthique en affaires.

« Nous sommes catégoriques, aucun comportement non éthique ou actes illégaux ne doivent être tolérés. Nous croyons que quiconque est réputé avoir commis un délit lié à une enquête doit être traduit en justice », a-t-elle affirmé.

Mentionnons que six autres dirigeants de SNC-Lavalin ont été interrogés par les autorités suisses relativement à des affaires de fraude.

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