Un attentat-suicide perpétré mercredi matin dans le quartier diplomatique de Kaboul, l'un des endroits les plus protégés de la capitale, a fait trois morts, dont le kamikaze, selon ce que rapportent les autorités afghanes.
« Le kamikaze essayait de grimper sur un immeuble élevé en construction quand il a été abattu par les forces de sécurité. Le kamikaze a néanmoins réussi à se faire exploser. Deux gardes ont été tués et trois autres personnes légèrement blessées », a déclaré le chef de la police de Kaboul, Mohammad Ayoub Salangi.
Plus tôt, le porte-parole du ministère de l'Intérieur afghan, Sidiq Sidiqqi, avait affirmé qu'outre le kamikaze, deux personnes avaient été tuées, soit « un garde d'une compagnie de sécurité privée et un civil ».
Les talibans ont revendiqué l'attentat peu de temps après la déflagration, qui a eu lieu vers 8 h, heure locale, près de l'entrée du Camp Eggers. « Un grand nombre de fedayine armés d'armes lourdes et légères ont attaqué un important bureau de la CIA dans le centre de Kaboul », peut-on lire dans leur communiqué publié sur Internet.
« L'ennemi a souffert de lourdes pertes dont on ne peut encore déterminer le nombre » et « les combats continuent », ont-ils ajouté.
L'attaque a eu lieu près des ambassades des États-Unis et du Royaume-Uni, ainsi que du quartier général de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) de l'OTAN.
« Il semble qu'un véhicule de l'ISAF a été endommagé à la suite de l'attaque. Nous n'avons pas d'indication de morts côté ISAF. Toutes nos bases dans la zone verte sont sécurisées », a indiqué un porte-parole de l'ISAF.
Les autorités afghanes ont précisé que le complexe appartenait aux forces américaines. L'ambassade des États-Unis, qui a été mis en état d'alerte peu de temps après la déflagration, a annoncé avoir ouvert une enquête.