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La vie après la gaffe

La vie après la gaffe

Si une personne dans le vestiaire des Alouettes comprend ce que Brian Bratton a vécu dimanche, en finale de l'Est, c'est Brandon Whitaker.

Un texte de Guillaume Lefrançois

En demi-finale de l'Est, en 2011, Whitaker a lui aussi vécu le cauchemar. Sur un troisième essai, en prolongation, le demi offensif a été incapable de maîtriser une passe d'Anthony Calvillo. Le résultat de sa maladresse : la fin de la saison des Alouettes, défaits 52-44 par les Tiger-Cats.

Après la rencontre, Whitaker était inconsolable, et répétait à qui voulait l'entendre qu'il avait laissé tomber ses coéquipiers.

Neuf mois plus tard, Whitaker est redevenu un des plus dangereux demis de la Ligue canadienne. Une autre saison de 1000 verges au sol était à sa portée quand une déchirure ligamentaire a mis fin à sa saison 2012.

« Quand un jeu de la sorte se produit, tu peux soit maugréer et te laisser ronger par les remords pendant l'hiver, ou tu peux t'en servir comme motivation. C'est cette dernière option que j'ai faite l'hiver dernier. »

Un brin masochiste, Whitaker s'est assuré de ne jamais oublier cette séquence du 13 novembre 2011.

« Ma copine a trouvé sur Internet une photo de moi qui ne maîtrise pas la passe. Je l'ai regardée tout l'hiver, quand j'avais besoin d'une dose de motivation. Je sais que Brian est fort et que (le jeu de dimanche) va lui servir de motivation. S'il a besoin de conseils, je serai là pour lui. »

Une leçon de Greg Knapp

Au bord des larmes dimanche dans le vestiaire, après avoir perdu, dans la zone des buts, la passe qui aurait permis aux Alouettes de forcer la prolongation, Bratton avait repris le contrôle de ses émotions, lundi.

« Plusieurs jeux dans ce match auraient pu faire la différence, a rappelé le sympathique Bratton. Un seul joueur ne peut pas gagner ou perdre le match. Mais on a tous une responsabilité envers nos coéquipiers. Quand tu faillis à la tâche, tu as l'impression de laisser tomber les gars. Mais tout le monde m'a fait savoir que ce n'était pas seulement ma faute, mais notre faute à tous. Ce n'est pas une équipe d'un seul homme. On passe à autre chose. »

Des paroles sages, entendues à sa toute première expérience chez les professionnels, en 2005 avec les Falcons d'Atlanta, l'aideront à faire son deuil de la saison 2012.

« Tu ne peux pas avoir trop de hauts et de bas. Notre coordonnateur offensif chez les Falcons, Greg Knapp, m'a appris à avoir la mémoire courte, pour pouvoir revenir pour le jeu suivant, le match suivant, l'année suivante. C'est mon but pour le moment, me préparer pour l'an prochain. »

Reste à voir si Bratton aura la chance de se racheter dans l'uniforme des Alouettes. Le receveur fait partie des 12 joueurs autonomes de l'équipe cet hiver.

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