Un traité sur les investissements entre le Canada et la Chine devant être ratifié bientôt pourrait être néfaste pour les provinces, selon le leader du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair.
« Cet accord pourrait entraîner un énorme bouleversement dans la capacité des provinces à contrôler leurs ressources naturelles et causer de véritables problèmes pour la souveraineté du Canada à long terme », a déclaré le chef de l'opposition officielle lors d'une entrevue à La Presse Canadienne.
Le contrôle provincial des ressources naturelles est un sujet particulièrement sensible en Alberta, où M. Mulcair était de passage mardi pour appuyer son candidat Dan Meades à l'élection partielle du 26 novembre dans la circonscription de Calgary-Centre.
Le député d'Outremont a déjà déclaré qu'un gouvernement néo-démocrate ferait tout en son possible pour annuler l'Accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers que le gouvernement Harper s'apprête à signer avec Pékin, si l'entente ne concorde pas avec le meilleur intérêt des Canadiens.
La campagne électorale dans Calgary-Centre se déroule avec comme toile de fond la vente à des intérêts chinois de la pétrolière albertaine Nexen (TSX:NXY), dont le siège social se trouve au coeur de la circonscription.
Cette transaction, évaluée à 15,1 milliards de dollars, doit recevoir l'aval du gouvernement fédéral d'ici le 10 décembre. Le NPD et d'autres critiques ont ridiculisé le processus d'évaluation, dont l'échéance a déjà été repoussée à deux reprises, le jugeant trop vague et secret.
Le gouvernement conservateur a rétorqué qu'il clarifierait sous peu ses directives en matière de prise de contrôle étrangère.
« Que cachent les conservateurs? Pourquoi ne nous disent-ils pas comment sera prise leur décision? Pourquoi ont-ils choisi de repousser la date limite après l'élection partielle? », se demande Dan Meades.
M. Meades dit croire que son parti a de bonnes chances de l'emporter dans Calgary-Centre, qui se trouve en plein coeur d'une province où toutes les circonscriptions sont pourtant représentées par des conservateurs à la Chambre des communes.