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Des entrepreneurs indiens s'expliquent mal le refus de leurs visas par le Canada

Des entrepreneurs indiens s'expliquent mal le refus de leurs visas par le Canada

Tandis que le premier ministre du Canada est en Inde pour renforcer les liens économiques entre les deux pays, des hommes d'affaires indiens constatent que faire affaire en sol canadien n'est pas si facile.

Cinq entrepreneurs indiens ont eu de la difficulté à intensifier de tels échanges, ayant vu leurs demandes de visa refusées par le Canada quand ils ont voulu participer à l'événement Centralia à Winnipeg.

Le forum de rencontre tenu le mois dernier réunissait des centaines d'entrepreneurs de plusieurs pays.

Une soixantaine d'entrepreneurs d'Asie et d'Afrique ont éprouvé des problèmes de visa et n'ont pas pu participer au forum, rapportait la PDG de l'Agence bilingue d'échanges commerciaux du Manitoba (ANIM), organisatrice de l'événement.

Selon Mariette Mulaire, cinq des douze entrepreneurs indiens inscrits ont essuyé un refus de leurs demandes de visa.

« Pour l'Inde, je ne me souviens pas qu'il y ait eu des refus comme tels en 2010 [pour le premier Centralia]. La dernière fois, c'était beaucoup plus les pays africains. Cette fois-ci, c'est la Mongolie, le Népal et l'Inde », a constaté la PDG de l'ANIM.

Des entrepreneurs en quête d'expansion

Le propriétaire d'un commerce de vente de bijoux du nord de l'Inde, Vivek Verma, raconte avoir voulu participer à Centralia 2012, car il cherche à faire croître son commerce sur le marché mondial.

Centralia lui semblait être l'occasion tout indiquée pour rencontrer des partenaires d'affaires potentiels en un seul endroit.

Toutefois, il a reçu une lettre de refus de demande de visa de la part d'Immigration et Citoyenneté Canada (CIC). Parmi les raisons invoquées, l'agent d'immigration indiquait ne pas avoir été convaincu que l'homme d'affaires quitterait le Canada à la fin de son séjour.

M. Verma maintient qu'il n'avait aucune raison de demeurer au Canada et qu'il l'a déclaré dans sa demande, en précisant avoir une famille et une entreprise en Inde.

M. Verma a déposé une demande de résidence permanente il y a deux ans au Canada. Celle-ci est toujours en traitement. CIC assure que ce n'est pas la raison du refus.

Pour sa part, Gunjan Barot, directeur d'une entreprise de vente de peinture également en quête de croissance commerciale, a vu sa demande refusée, car ses antécédents de voyage et le but de sa visite n'ont pas convaincu l'agent de CIC.

Ses fonds ont aussi été jugés insuffisants.

CIC fait valoir qu'elle maintient un traitement égal

M. Vivek affirme que le type de refus qu'il a essuyé est monnaie courante pour les citoyens du nord de l'Inde, ce que dément CIC.

« Peu importe de quelle région de l'Inde ou du monde les demandeurs proviennent, la décision sera prise selon les mêmes critères », assure le directeur intérimaire de la direction générale de l'admissibilité à CIC, André Valotaire.

M. Valotaire assure aussi qu'il n'y a pas de montant fixe des avoirs jugé suffisant.

« On regarde les documents qui nous sont présentés et on utilise notre bon jugement. Alors, ça dépend de la durée de la visite, de ce que la personne compte faire et du coût du voyage à partir du pays duquel elle fait sa demande », indique-t-il.

Selon les données de CIC, le taux de refus des demandes de visa par des visiteurs d'affaires provenant de l'Inde correspond à la moyenne de ceux des autres pays.

Mariette Mulaire relate que l'ANIM a communiqué avec les ambassades et divers ministères d'immigration « pour bien expliquer ce qu'est Centralia », plusieurs mois avant l'événement de cette année. Le prochain forum pourrait se tenir au printemps 2015.

D'après un reportage d'Amélie Marcoux, à ne pas manquer jeudi à 18 h et 23 h au Téléjournal Manitoba

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