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Maîtriser les coûts pour trouver le vent

Maîtriser les coûts pour trouver le vent

Le Vendée Globe fait face au même problème que la F1. Les équipes dépensent trop en développement technologique, et les organisateurs cherchent à baisser les coûts.

Le Vendée Globe commence samedi, sur fond de débat concernant les dépenses des équipages pour tenter de remporter cette course prestigieuse.

Les organisateurs cherchent des solutions pour maîtriser les dépenses engagées par les skippers en raison de la crise économique et financière qui touche les budgets de parrainage des entreprises.

Le coût de construction d'un bateau et le budget de fonctionnement des équipes augmentent, professionnalisation oblige, quel que soit le retour sur investissement pour les parraineurs.

Pour l'édition qui commence samedi, certains skippers ont dû jeter l'éponge au lieu de lever l'ancre. Triste conclusion pour ces amoureux de la mer.

« Vingt bateaux pour cette édition, c'est pas mal, mais c'est l'arbre qui cache la forêt. Beaucoup de commanditaires pourraient se retirer après ce Vendée Globe », affirme Yann Eliès, qui a dû abandonner son projet de participer à l'édition 2012.

« Aujourd'hui, avec la crise, je serais tenté de dire qu'il faut essayer de revenir à des choses qui coûtent un peu moins cher pour que la classe retrouve un second souffle. Il y a une fuite en avant technologique. Les budgets de recherche et de développement sont beaucoup trop importants, à mon avis », avance le skipper.

Eliès avait dû abandonner pendant le Vendée Globe de 2008-2009.

« Évidemment qu'on réfléchit à une maîtrise des coûts. On ne peut pas faire comme si de rien n'était. Ou la crise s'en ira, ou elle perdurera. Mais notre responsabilité est de prendre l'hypothèse la plus prudente, explique Bruno Retailleau, président de la société organisatrice de l'épreuve.

« Il y a une inflation des coûts à combattre. Il ne faut vraiment pas que cela devienne une affaire d'argent, souligne-t-il. Il faut que la course reste ouverte à des PME sans tuer le mythe. Pour accepter des aventuriers qui veulent juste terminer à côté des skippers venus pour gagner. L'élément technologique est important, car il faut intégrer la part du rêve dans le raisonnement financier », conclut-il.

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