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Washington lâche le Conseil national syrien

Washington lâche le Conseil national syrien

La lune de miel est terminée entre Washington et le Conseil national syrien (CNS), une des composantes de l'opposition syrienne.

Le CNS est passé de statut de représentant « légitime » du soulèvement syrien à une organisation comme une autre de l'opposition syrienne.

Après plusieurs mois d'adoubements, Hillary Clinton a sonné le tocsin jeudi contre le CNS en déclarant que celui-ci ne pouvait « plus être considéré comme le dirigeant visible de l'opposition ».

Elle a plaidé pour qu'il devienne « une partie d'une opposition élargie » à « des gens à l'intérieur de la Syrie et d'autres ».

Ce virage de la diplomatie américaine a été qualifié par le journal arabe Al-Qods al-Arabi d'« acte de décès du CNS ».

Ces déclarations de la secrétaire d'État américaine a provoqué l'ire du CNS qui a réagi vivement vendredi en accusant Washington de tenter de « nuire à la révolution syrienne en semant les germes de la division ».

Le CNS a condamné les projets « visant à passer au-dessus du Conseil ou à créer des instances le remplaçant ».

Pour le CNS, la déclaration de Mme Clinton a pour objectif de forcer l'opposition à négocier avec Bachar Al-Assad. « Cela ne se fera pas et le peuple ne l'acceptera pas », a affirmé Georges Sabra, un membre du CNS.

Manifestations en Syrie

Les propos de Mme Clinton ont fait réagir jusqu'en Syrie, où des dizaines de manifestations ont eu lieu vendredi dans tout le pays.

« Clinton : notre radicalisme, s'il existe, est le résultat de tes mensonges », affirmait notamment un slogan, faisant référence à une déclaration de la secrétaire d'État qui accusait des islamistes de « détourner » la révolte.

« Sandy : 90 victimes, Anissa ( la mère du président Bachar al-Assad ) : 40 000 victimes », affirmait une des pancartes.

Dans les villes qui subissent le feu des bombardements de l'aviation, les manifestants scandaient : « Nous ne plierons pas, amenez les avions et les bombes ».

Dans l'ensemble, les manifestants ont appelé la communauté internationale à agir pour arrêter la féroce répression du le régime.

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