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L'Italie renforce ses lois anticorruption

L'Italie renforce ses lois anticorruption

La Chambre des députés italiens a approuvé mercredi une loi anticorruption plus sévère alors qu'une série de scandales éclaboussent les membres de la classe politique du pays autant à droite qu'à gauche.

Cette nouvelle mesure législative prévoit, entre autres, des peines de prison plus lourdes notamment dans les cas de corruption simple, passant de 2 à 5 ans de prison à 4 à 8 ans d'emprisonnement.

Pour les coupables de corruption judiciaire, corruption de témoins ou d'un juge, les peines d'emprisonnement pourront désormais aller jusqu'à 10 ans de prison et même à 12 ans dans des circonstances aggravantes.

Qui plus est, les personnes qui ont été condamnées à plus de deux ans de prison ne pourront plus occuper des fonctions dans l'appareil de l'État.

Des mesures préventives

Pour éviter la formation de réseaux ou de systèmes de corruption dans les organes du gouvernement, les fonctionnaires qui dirigent des administrations transigeant avec des entreprises privées feront l'objet de rotations régulières.

Enfin, les meilleurs élèves de l'École supérieure de l'administration publique seront nommés dans les secteurs les plus sensibles à la corruption, et les préfectures de police devront établir des listes de fournisseurs qui n'ont pas été l'objet de tentatives d'infiltration par la mafia.

Cette nouvelle loi anticorruption a été adoptée par une forte majorité qui unissait les voix des deux principaux partis, soit le Peuple de la Liberté (PDL, centre droit) de Silvio Berlusconi et le Parti démocrate (gauche).

« Je suis très satisfaite, les chiffres du vote montrent que cette loi représente un projet largement partagé et pratiquement toutes les forces parlementaires l'ont voté », s'est félicitée la ministre de la Justice italienne, Paola Severino.

« L'Italie avait un besoin urgent d'un cadre juridique fort pour combattre la corruption. Cette loi représente un bon début », a pour sa part déclaré l'organisme Transparency International.Selon la Cour des comptes italienne, la corruption coûte chaque année plus de 60 milliards d'euros (78 milliards de dollars canadiens) aux contribuables italiens.

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