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Six écoles, un fossé

Six écoles, un fossé

Pour la première fois depuis 2006, l'Université McGill sera des matchs éliminatoires du circuit universitaire québécois.

Les Redmen affronteront le Rouge et Or de l'Université Laval samedi, une formation qui les a écrasés 69-0 en septembre.

Pour l'instant, vaincre Laval relève presque du miracle.

« La différence n'est pas la supériorité tactique, mais bien la qualité des athlètes », croit Clint Uttley, entraîneur-chef des Redmen.

Les universités francophones ont investi temps et argent dans leur programme de football, si bien que l'écart avec les institutions anglophones est gigantesque. La série de victoires des universités francophones contre leurs rivales anglophones est maintenant à 36.

L'Université McGill tente de rejoindre le peloton de tête, mais la marche est très haute. Les Redmen souhaitent d'ailleurs un cadre budgétaire plus équitable entre les équipes.

« La question, c'est ce que tu en fais. Il faut être créatif et productif avec ton argent », croit le pilote du Rouge et Or, Glen Constantin.

« Les paramètres, les standards pour chaque équipe, le nombre de joueurs de relève, les camps d'entrainement... Vraiment tout est sur la table », affirme Alain Roy, directeur général du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ).

« Je pense que nos voisins au sud de la frontière ont eu les mêmes problèmes, croit David Lessard, entraîneur-chef du Vert & Or de Sherbrooke. Mais ils ont limité le nombre de jeunes recrutés par année pour s'assurer qu'ils s'éparpillent un peu plus dans leurs équipes, plutôt que d'avoir une, deux ou trois superpuissances qui ramassent 50 % des joueurs. »

Un problème canadien

Mais les disparités ne sont pas visibles qu'au Québec. En Atlantique, à peine un match sur 10 se conclut avec 10 points ou moins d'écart. Au Québec et en Ontario, c'est moins du tiers, et à peine 37 % dans l'Ouest.

C'est pourquoi certains souhaitent plus de matchs interligues, des matchs déterminés en fonction du classement. Ainsi, les premières équipes du Québec et de l'Ontario la saison précédente s'affronteraient.

Autre piste de solution : un calendrier dit déséquilibré, qui verrait les meilleures équipes du Québec s'affronter plus souvent entre elles.

L'idée d'une superligue canadienne est aussi dans l'air.

« Je dirais que les discussions sont assez sérieuses. Il y a trois recteurs du Québec qui vont participer à des rencontres avec des recteurs des autres conférences. Je ne vois pas ça avant 2-3 ans minimum, si ça arrive », dit Roy.

Le temps de trouver des solutions peut-être moins coûteuses...

(D'après un reportage d'Antoine Deshaies)

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