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La main-d'oeuvre du sud-ouest du Manitoba accaparée par le secteur pétrolier

La main-d'oeuvre du sud-ouest du Manitoba accaparée par le secteur pétrolier

Le boom pétrolier dans les Prairies a engendré des problèmes pour au moins un foyer de groupe rural du Manitoba, qui a dû fermer en raison d'un manque d'employés.

Le foyer de groupe de Boissevain, qui s'occupait de personnes avec des déficiences intellectuelles, a été obligé de cesser ses activités le mois dernier parce qu'il ne disposait pas de suffisamment de personnel.

Jack Dyck de Prairies Partners, l'agence qui gère le foyer ainsi que cinq autres dans le secteur de Boissevain, indique avoir perdu cinq travailleurs de soutien récemment parce qu'eux ou leur épouse avaient trouvé un emploi mieux rémunéré dans un champ de pétrole du Sud-Ouest manitobain.

« À un moment, tu arrives au point où tu ne parviens plus à recruter du personnel et certainement nous perdons certains employés au profit des champs pétrolifères », affirme-t-il.

M. Dyck ajoute que la province ne finance pas les travailleurs de soutien à plus du salaire minimum. « Nous n'étions pas capables d'offrir beaucoup plus que 12 $ par jour alors que les emplois dans les gisements de pétrole sont payés généralement plus de 25 $ l'heure », explique-t-il.

Sept personnes obligées de déménager

La fermeture du foyer de groupe de Boissevain a contraint sept clients à quitter la ville.

Le préfet de la municipalité rurale de Morton, Bob McCallum, indique que c'est difficile de passer devant le foyer désormais vide. Il dit toutefois avoir bon espoir de pouvoir le faire fonctionner à nouveau.

« Si le gouvernement embarque, la clientèle reviendra », assure-t-il.

M. McCallum est également d'avis que le manque de personnel résulte du boom économique créé par l'industrie pétrolière.

Une sous-ministre adjointe au ministère des Services à la famille du Manitoba, Charlene Paquin, indique que la province a presque doublé le salaire des travailleurs de soutien au cours de la dernière décennie.

En même temps, elle reconnaît qu'il y a de nouveaux défis auxquels ils font face aujourd'hui notamment en raison de la concurrence avec d'autres industries.

Quant à Jack Dyck, il espère transformer le foyer de groupe aujourd'hui fermé en une infrastructure de vie autonome qui ne nécessiterait pas autant de personnel.

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