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Journée de réflexion à Lévis sur le suicide chez les aînés

Journée de réflexion à Lévis sur le suicide chez les aînés

L'Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) et l'Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches ont tenu jeudi à Lévis une journée de réflexion sur le suicide chez les personnes âgées.

Depuis quelques années, le phénomène préoccupe plusieurs organismes qui travaillent avec les aînés. Au Québec, en 2009, 124 personnes de plus de 65 ans se sont enlevé la vie. La grande majorité était des hommes. Le suicide chez les aînés représente un peu plus de 10 % des cas de suicides au Québec.

Ce n'est pas un hasard si cette journée de réflexion se tient à Lévis. En effet, le phénomène touche particulièrement la région de Chaudière-Appalaches au Québec.

Édith Saint-Hilaire de l'Agence régionale de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches, précise qu'on observe plus de suicides chez les personnes âgées dans les régions rurales que dans les centres urbains. « Au Québec, de façon générale, les régions plus rurales ont un taux de suicide plus élevé que les régions très urbaines comme par exemple Montréal, la Montérégie et Laval », dit Mme Saint-Hilaire.

Cette dernière tient néanmoins à préciser que ce constat n'explique pas à lui seul la triste réalité du suicide chez les aînés dans la région de Chaudière-Appalaches. « C'est évidemment un ensemble de facteurs. On ne peut pas l'expliquer par une seule cause. »

Manque de ressources

De leur côté, les spécialistes s'entendent pour dire qu'il faut que le gouvernement investisse davantage dans la prévention.

« Toutes les commissions sur la santé [...] ont toujours dit : "L'important, c'est la prévention", et de la prévention présentement au Québec, on en fait très peu », déplore Bruno Marchand, directeur général de l'AQPS.

« On est beaucoup axé sur l'intervention et beaucoup plus sur la santé physique que la santé mentale et le suicide fait partie des enfants pauvres parmi les problèmes liés à la santé mentale. C'est vrai qu'on n'investit pas assez », ajoute-t-il.

Le directeur général de l'AQPS est également d'avis que la société québécoise doit renvoyer aux plus de 65 ans une image plus positive que celle qui est présentement véhiculée.

« Il y a un message ambiant présentement qui est celui de présenter les fonds de retraite comme déficitaires, les coûts de santé comme explosant, le vieillissement comme étant un problème. On en vient à présenter le vieillissement comme quelque chose de négatif [...] La première chose, je pense, qu'il faut réaliser, c'est que nos aînés ont construit le Québec et on leur doit beaucoup », dit-il.

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