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Mine Jackpine de Shell : une Première Nation veut retarder les audiences

Mine Jackpine de Shell : une Première Nation veut retarder les audiences

Une Première Nation du Nord de l'Alberta veut retarder les audiences sur l'expansion de la mine Jackpine de Shell, le temps de poursuivre une contestation constitutionnelle du projet.

La pétrolière Shell veut augmenter la production de son site de sables bitumineux à 300 000 barils de pétrole par jour.

Les arguments du recours déposé par le conseil de bande de la Première Nation Athabasca Chipewyan ont été présentés mardi matin devant une commission conjointe d'examen à Fort McMurray en Alberta.

Le conseil de bande est férocement opposé à davantage de développement pétrolier dans la région et juge que Shell n'a pas suffisamment consulté la Première Nation.

Il soutient que plus de 50 000 personnes ont fait part de leurs inquiétudes à la commission et à la haute direction de Shell depuis qu'il a déposé sa demande de recours, il y a quelques semaines.

Sentiments partagés

Comptant 800 personnes, pour la plupart d'origine autochtone ou métisse, le hameau Fort Chipewyan se trouve à 150 km en amont de la rivière Athabasca, là où de nombreux projets d'exploitation des sables bitumineux sont en cours, et où une dizaine sont à l'étude.

Des aînés de la communauté, comme Horace Adams, craignent les effets de cette exploitation sur l'environnement et sur le mode de vie traditionnel de la Première Nation.

« Il y a 20 ans, vous pouviez voir des traces de passage de caribous partout. Aujourd'hui, vous êtes chanceux si vous en voyez quelques-unes », se désole M. Adams.

Malgré la contestation judiciaire, certains membres de la Première Nation se sentent toutefois coincés entre la dénonciation et les bénéfices qu'ils retirent de l'emploi qu'apporte l'activité pétrolière.

Ray Beaudouin, qui a travaillé durant 30 ans pour la société Syncrude, est partagé entre les avantages et les dangers que représente le développement de la ressource.

« Ce n'est pas trop bon, mais je ne pense pas que ce soit aussi mauvais qu'on le dit », nuance-t-il.

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