L'ex-policier Serge Lefebvre pourrait demeurer longtemps derrière les barreaux. L'homme de 67 ans, qui a été arrêté jeudi matin dans le secteur de Cap-Rouge, devra non seulement répondre à de nouvelles accusations, mais sa libération conditionnelle pour des crimes antérieurs sera revue.
Rappelons que Serge Lefebvre a déjà été condamné à la prison à perpétuité pour le meurtre de deux de ses collègues en 1985. Il a toutefois obtenu sa libération conditionnelle en 2003.
En vertu des événements survenus jeudi, Serge Lefebvre fait face à sept nouveaux chefs d'accusation de vol et d'introduction par effraction. Les événements reprochés cette fois-ci à l'ex-policier seraient survenus entre juillet 2011 et octobre 2012, dans des locaux commerciaux du secteur de Cap-Rouge.
La libération de l'ex-policier est actuellement suspendue par la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC).
Carole Ménard, responsable des communications à la CLCC, ne veut pas commenter le cas précis de M. Lefebvre. Elle explique cependant que selon la procédure, il y a des conséquences pour un détenu condamné à perpétuité ayant obtenu une libération conditionnelle.
« Il est évident que quand les commissaires vont s'asseoir, ils vont évaluer le risque de cette personne-là et ils vont décider si on lui redonne ou pas sa libération conditionnelle. Le fait d'avoir de nouvelles accusations est un facteur important », précise-t-elle.
Le criminaliste Herman Bédard abonde dans le même sens. « Ils ont accès devant eux au contenu du dossier pour lequel monsieur a été déclaré coupable et s'il y a de nouvelles accusations, on en tient compte, même s'il a plaidé non-coupable. »
« Légalement, le service correctionnel a 30 jours pour prendre une décision, à savoir est-ce qu'on annule la suspension de la libération conditionnelle ou est-ce que le dossier est renvoyé à la commission », ajoute Carole Ménard.
En 1986, Serge Lefebvre avait été condamné à la prison à vie pour avoir tué deux policiers lors d'un vol qui a mal tourné.