Le nouveau ministre de la Santé du Québec, Réjean Hébert, modifiera la Loi sur les services de santé et les services sociaux à la suite d'un reportage de La Facture sur le triste sort d'une jeune femme et de son conjoint.
Le reportage fait état d'un jeune couple, dont la femme est forcée de prendre le chemin d'un Centre hospitalier de soins de longue durée (CHSLD), et que la loi risque de plonger dans la pauvreté.
Conçue pour les personnes âgées en fin de vie, la loi en question stipule que les personnes doivent payer leur hébergement tant qu'elles ont des économies. Ensuite, l'État les prend en charge.
L'émission La Facture révèle toutefois le cas d'une jeune femme de 32 ans, Roxanne Landry, aux prises avec un cancer incurable de la moelle épinière, qui doit se résigner à résider au CHSLD. Son conjoint doit payer la somme de 918 $ par mois, mais le jeune père de famille est incapable d'assumer cette somme qui représente pour lui l'équivalent d'une deuxième hypothèque.
Une experte en calcul budgétaire à Option Consommateurs, Sylvie De Bellefeuille, et un comptable et planificateur financier, Éric Brassard, sont d'accord : La loi menace de précipiter la famille dans la pauvreté.
Une telle situation pourrait toucher plusieurs Québécois de la classe moyenne qui seraient victimes d'un grave accident ou d'une maladie grave. À la lumière du reportage, le ministre Hébert a indiqué qu'il ferait modifier la loi.
Le ministre Hébert soutient avoir ordonné l'annulation de la dette de M. Gravel et demandé une révision significative de la contribution réclamée à sa femme. La Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) devra réétudier la question des personnes plus jeunes en CHSLD.
Selon le ministre Hébert, il aurait fallu maintenir Mme Landry à la maison, une situation qui aurait coûté moins de 20 000 $ par année, comparativement à plus de 70 000 $ annuellement en CHSLD.