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VatiLeaks : une peine de 18 mois pour l'ex-majordome du pape

VatiLeaks : une peine de 18 mois pour l'ex-majordome du pape

L'ancien majordome du pape Benoît XVI Paolo Gabriele est reconnu coupable du vol aggravé de centaines de documents confidentiels, une affaire sans précédent surnommée « VatiLeaks ».

La justice du Vatican a condamné M. Gabriele à un an et demi de prison. Il devra aussi rembourser les frais encourus par les procédures judiciaires.

La cour a affirmé qu'elle avait décidé d'octroyer une sentence moindre que celle réclamée par la poursuite en raison de circonstances atténuantes, dont le fait que Paulo Gabriele avait jusque-là un casier judiciaire vierge.

L'avocate de Paolo Gabriele, Cristiana Arru, a déclaré à l'agence de presse Reuters qu'elle considérait que ce verdict était « juste », ajoutant que son client ne ferait probablement pas appel. Elle a aussi précisé que le parquet avait accepté que M. Gabriele purge sa peine dans le cadre d'une résidence surveillée dans son appartement du Vatican et non dans une prison italienne, comme cela est prévu par les accords bilatéraux entre les deux États.

Me Arru a par ailleurs déclaré que son client était « serein » et « prêt à accepter toutes les conséquences » de ses actes.

Selon la poursuite, Paolo Gabriele a subtilisé des milliers de documents et en a partagé certains avec des médias italiens. Lors de son procès, il s'était dit innocent de l'accusation de vol aggravé qui pesait contre lui, mais il avait avoué sa culpabilité face au pape, dont il affirmait souhaiter le bien.

Gracié par le pape?

Moins d'une heure après l'énoncé du verdict, un porte-parole du Vatican a précisé qu'il était probable que Benoît XVI accorde sa grâce à Paolo Gabriele.

Le père Federico Lombardi a jugé devant la presse la possibilité d'une grâce de la part de Benoît XVI « très concrète et très vraisemblable ».

Ce procès historique n'aura duré qu'une semaine. C'est la première fois de l'histoire du Vatican qu'un procès est public.

Samedi, le tribunal a entendu les derniers mots de l'accusé et les plaidoiries des deux parties. La poursuite demandait une peine de trois ans d'emprisonnement tandis que la défense souhaitait que Paolo Gabriele soit immédiatement remis en liberté. Les juges ont délibéré pendant deux heures avant de rendre leur verdict.

Peu avant que les juges se retirent, l'ancien majordome a affirmé qu'il avait agi « par amour de l'Église » et du pape et qu'il n'était « pas un voleur ».

Chacune des quatre séances du tribunal s'est tenue en présence d'un petit groupe d'une dizaine de journalistes seulement, chargés ensuite de relater l'audience aux autres membres des médias.

La fuite de documents baptisée « VatiLeaks » a permis au monde entier de connaître les divisions et les malaises qui déchirent les hautes sphères de l'Église. Un journaliste italien a d'ailleurs fait paraître le printemps dernier un livre écrit grâce aux documents donnés par Paolo Gabriele, Sa Sainteté, Les documents secrets de Benoît XVI.

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