Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Corruption : le vérificateur général de la Ville de Québec se fait rassurant

Corruption : le vérificateur général de la Ville de Québec se fait rassurant

Au moment où certains élus de la Ville de Montréal sont éclaboussés par des révélations faites dans le cadre de la Commission Charbonneau, le vérificateur général de la Ville de Québec, François Gagnon, estime que celle-ci a les bons outils entre les mains pour faire face au problème de la corruption.

François Gagnon reconnaît d'emblée qu'aucune ville ou municipalité n'est à l'abri de la corruption. Il se veut néanmoins rassurant au sujet de la corruption à la Ville de Québec.

M. Gagnon rappelle que lors de son entrée en fonction en 2009, une enquête a permis de scruter à la loupe 150 contrats d'appels d'offres de la Ville. L'objectif était de voir s'il y avait eu des failles et si les fonctionnaires enquêtaient, par exemple, lorsqu'il n'y avait qu'un seul soumissionnaire.

Au final, cette enquête a permis d'établir que la Ville de Québec se classe deuxième parmi les neuf plus grandes villes du Québec en matière de lutte à la corruption.

François Gagnon ajoute que les employés de la Ville qui seraient témoins de malversations peuvent maintenant dénoncer les malfaiteurs. En effet, une ligne téléphonique a été mise en place en février dernier. Elle a été mise sous la supervision du vérificateur général.

« Avec la mise en place de la ligne de signalement, un collègue ou quelqu'un peut avertir maintenant le vérificateur général de façon anonyme et c'est traité confidentiel et c'est une autre alternative que la Ville a mise en place », indique le vérificateur général.

S'il y a lieu, les informations pourraient être transmises à la Sûreté du Québec ou encore à l'Unité permanente anticollusion (UPAC).

De son côté, le maire Labeaume reconnaît aussi que la Ville de Québec n'est pas à l'abri de la corruption et de la collusion.

Il est cependant d'avis que le système décrit par Lino Zambito à la Commission Charbonneau, selon lequel le parti du maire Gérald Tremblay récupérait 3 % de la valeur des contrats accordés par la Ville de Montréal, ne s'applique pas à Québec.

« Il n'y a pas de système de pourcentage comme ça », lance le maire Labeaume.

Quant à lui, le chef de Québec autrement, David Lemelin, ne se dit pas étonné des révélations au sujet de la corruption et de la collusion qui entoure l'attribution de contrats municipaux à Montréal. Il croit qu'il en va autrement à la Ville de Québec.

« Pour ce qui est de Montréal, ça fait des années qu'on en entend parler aussi. Il y a de ce côté-là une espèce de confirmation de ce qu'on entendait. Donc, il n'y a pas personne qui tombe des nues, qui tombe en bas de sa chaise en entendant ça à Montréal. On entendrait la même chose à Québec que là, on serait vraisemblablement très surpris », dit M. Lemelin.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.